L’Aveyron a officiellement un nouveau préfet depuis ce lundi. La cérémonie d’installation a eu lieu au monument aux morts. « J’ai pu rencontrer les élus, les acteurs économiques, le milieu associatif », détaille Charles Giusti, le nouveau représentant de l’Etat en Aveyron. Arrivé samedi, il ne connaît pas le département, mais a déjà été sensible aux paysages : « Je suis arrivé samedi à Montpellier par le train, et j’ai ensuive pu découvrir le Sud du département en prenant la route pour Rodez : le Larzac, le Lévézou… Un premier contact. Je découvre avec beaucoup de plaisir, et j’ai hâte de voir le maillage aveyronnais. »
Un parcours hétéroclite
Après avoir servi 19 ans dans la Marine Nationale, Charles Giusti a occupé plusieurs postes au sein de différents ministères, notamment Intérieur, Justice ou Outre-mer. Avant d’arriver en Aveyron, il a connu un premier poste de préfet en octobre 2020 : préfet administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises. Un parcours qui lui permet d’avoir un regard particulier :
J’ai eu la chance d’avoir des postes et des missions diversifiés, et surtout concrètes. Ce qui est important pour moi, pour être à l’écoute des acteurs des territoires qui portent des projets. Pour savoir comment l’état peut les aider. C’est un enjeu majeur. »
Après une journée à rencontrer les agents de la Préfecture, les forces de sécurité, le procureur, il ira à la rencontre du monde agricole pour sa première semaine de fonction. Une volonté du nouveau préfet : « J’ai souhaité très vite aller au contact des sujets importants pour les Aveyronnais. Et je crois que s’intéresser au monde agricole, c’est important. Je vais donc rencontrer Jeune Montagne, puis je serai aux Assises de l’eau, avec le président du Conseil Départemental. Ce sont des sujets qui préoccupent les Aveyronnais. »
Racines paysannes et montagnardes
Originaire d’Annecy, le préfet a aussi évoqué ses racines paysannes. Et dit tout le bien qu’il pense des entreprises comme Jeune Montagne, qui ont un ancrage avec la tradition, qui continue d’utiliser un savoir-faire, tout en étant innovante. « Les agriculteurs ont un projet commun, détaille-t-il. Ils maintiennent la tradition, et en même temps, font vivre un label qualité. J’ai hâte de découvrir l’Aubrac. »
Passionné de nature, d’art et d’histoire, il a très envie de découvrir ce qui fait la richesse de ce territoire. Tout en restant focus sur les dossiers importants qu’il souhaite rapidement évoquer avec les acteurs locaux du territoire : « D’ici deux semaines, je voudrais travailler sur la sobriété énergétique, les énergies renouvelables. Mais aussi parler économie et emploi. Je n’ai pas d’idée préconçue. Je veux écouter les élus, le monde associatif, le monde économique, les Aveyronnais en général. Pour appréhender les sujets. Comme pour la sécurité routière, l’attractivité du territoire ou encore l’installation de la 13e DBLE à La Cavalerie. J’ai pris connaissance de ces dossiers, mais je veux aller sur le terrain pour voir concrètement quels sont les sujets et comment l’état peut les aider. »