A Comprégnac, à l’heure où la nuit tombe…

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La soirée a commencé avec la gracieuse chorégraphie d’Alya, Frida, Lilie, Lily et Plume, dans leur propre mise en scène d’acrobates sur toboggan, et le renfort de l’intrépide fantôme John dans un final époustouflant, à 15 mètres au-dessus du sol.

La joyeuse troupe des sorcières, momies, vampires, spectres et autres déguisés s’est ensuite dirigée vers une cave du château, trop petite pour accueillir tout le monde ; dans cette sombre ambiance de cachot médiéval, mise en valeur par la flûte d’Emma, Amélie et Sandrine ont raconté en duo un conte à faire dresser les cheveux sur la tête.

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Le château fort de l’impasse de la Forge méritait à lui seul le label des monuments historiques, construit en grosses caisses de bois et percé de fenêtres à colonnades ouvragées ; après une ouverture au violon par Louis, il fut le théâtre d’une sanglante reconstitution de bataille de chevaliers avec Lily, Ophélio, Ruben et Tiago. Pour remettre le public de cette scène tragique, Nicolas a réussi avec sa sono à réveiller les morts, et à les faire danser.

Une horrible sorcière déguisée en chaperon rouge attendait les survivants rue du Tioulas, entourée de loups musiciens (ou prétendus tels) jusqu’à un charivari infernal qui a fait sursauter tout le monde, pendant que l’énorme araignée Jacqueline tentait d’empêcher les petites menottes de s’approcher de sa ponte en chocolats.

Ce fut ensuite la tournée traditionnelle des maisons du village, d’où Adélie, Améthyste, Capucine, Jérémy, Junon, Octave, Oscar, Raphaël, Tao, Timéo et tous les autres enfants revinrent les paniers chargés de bonbons, pendant que les adultes, tout aussi nombreux (et grimés!) que leurs progénitures, reprenaient leur souffle place d’Adrien, autour de délicieuses saucisses grillées arrosées de bières fraîches.

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Ainsi passent les vacances d’automne à Comprégnac, où depuis plus de deux décennies Halloween est devenue une tradition incontournable, qui n’est pas sans rappeler les fêtes médiévales, avec leurs bateleurs, leurs troubadours et leurs « mystères » joués devant un public naïf et indulgent. La préparation de ces « pestacles » a occupé la jeunesse pendant toute la première semaine des vacances scolaires, parallèlement à la décoration des rues et des maisons (pavoisées de corbeaux, de citrouilles et de bouquets de plantes sèches), et à la préparation des friandises d’Halloween (têtes de Gremlins réduites au four, œufs d’araignées, etc.).

N’en déplaise aux grincheux que cette fête défrise, les enfants ont trouvé là un mode d’expression spontanée visant à exorciser leurs peurs et à développer les solidarités, à l’heure où la nuit tombe et où la tribu terrorisée et vulnérable se blottit au fond de la caverne…

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