Millau. Les tables de la discorde

Aurélien Trompeau
Aurélien Trompeau
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Les tables avaient été mise en vente sur un site dédié, comme c'est le cas lors de ventes de matériel communal. © Millavois.com

En fin d’année dernière, la ville de Millau a mis en vente des tables « de réception » jusqu’alors plus ou moins utilisées dans des pièces du rez-de-chaussée de la mairie. Alain Nayrac, élu de l’opposition, a profité du dernier conseil municipal du 16 février dernier pour revenir sur la vente de mobilier municipal, qui a eu lieu il y a quelques semaines.

« Vous avez vendu trois tables vieilles de 50 ans à un brocanteur de Montauban, a indiqué l’élu d’opposition. Est-ce que vous les avez faites estimées par un commissaire-priseur ? Vous vendez du patrimoine, des choses qui marquent le temps. Demain, ce sera quoi, les lustres ? Ne les bradez pas ceux-là, car ils valent cher. Comment avez-vous pris cette décision ? »

C’est Martine Bachelet, adjointe en charge des finances et de la commande publique qui a répondu.

« Nous sommes en train de faire des aménagements dans la mairie afin de libérer progressivement le dernier étage, a répondu l’élue. La salle des commissions sera transformée en bureau et la salle de réception aussi. Les tables n’étaient pas adaptées à la fonction future de cette salle. Nous les avons faites expertisées par notre responsable du patrimoine. Elles ne sont ni classées ni inscrites au titre du patrimoine historique. Elle n’a trouvé aucune trace qui pouvait justifier une valeur historique. Elle nous a dit qu’elles n’avaient pas de caractère exceptionnel. Il nous paraissait plus judicieux de vendre ces tables, que de les entreposer et de les laisser s’abîmer et mourir dans un local ».

La municipalité explique avoir suivi « une procédure classique et totalement légale ».

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