En cette septième journée de manifestations contre la réforme des retraites, la mobilisation ne faiblit pas. Ce matin, malgré un temps pluvieux, ils étaient encore 500, selon les forces de l’ordre (700 selon les syndicats…), à battre le pavé dans les rues de Millau.
« Macron met le capital avant le travail alors que ce n’est pas aux salariés de supporter tous les efforts, déclarait au micro Gaëlle Brient, porte-parole de l’intersyndicale ce matin. Il faut faire tomber ce système libéral qui durcit toujours plus les rapports entre les classes dominantes et les classes laborieuses. Le Gouvernement, dans son obstination idéologique, est responsable du durcissement de la mobilisation. L’intersyndicale nationale demande sans succès une audience avec Macron, sans succès. Au contraire, il met à mal la démocratie par le passage en force hier au Sénat. Ce nouveau coup bas ne doit pas faire baisser notre détermination. »
« On est prêt à bordéliser le pays »
En ce qui concerne l’Aveyron, « le lycée de Decazeville qui a été bloqué hier », a rappelé la syndicaliste. « A la Poste, nous avons bloqué les camions trois jours de suite, les cheminots sont en grève, Enedis Saint-Affrique et Millau également, et on commence à parler de grève reconductible dans l’éducation nationale à partir de mardi ».
Frédéric Laur, CGT Cheminots de Millau, a ensuite pris la parole pour annoncer que suite à leur AG, la grève des cheminots a été reconduite un jour de plus. Il appelle par ailleurs « les entreprises qui sont prêtes à faire la grève à se rapprocher des cheminots qui peuvent les aider au niveau de l’intendance ».
« Le débat a été arrêté à l’assemblée, le débat a été arrêté au Sénat, peut-être qu’une commission mixte de sept sénateurs et de sept députés va décider du sort de cette réforme mercredi, mais on ne peut que gagner, assure-t-il. On est prêt à bordéliser le pays si lui (Emmanuel Macron, NDLR) continue à bordéliser la démocratie. »