« La Plume Aveyronnaise » : L’univers dystopique de Gil Bouro

Aurélien Trompeau
Aurélien Trompeau
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© Aurélien Trompeau

Rencontre avec Gil Bouro, le deuxième auteur de notre série consacrée au collectif la Plume Aveyronnaise.

Gilles Bourrouilh, ou Gil Bouro de son nom d’auteur, est une personnalité atypique qui ne semble jamais à court d’idées ni de projets. D’abord réalisateur de films, il poursuit sa carrière dans le développement d’outils web, puis devient conseiller en développement d’entreprises sur le sud Aveyron. En parallèle, le Saint-Affricain cultive sa passion pour les mots, de nombreuses manières.

Que ce soit en créant et animant plusieurs blogs d’actualité ou en écrivant des chansons, Gil illustre sa vision de la vie à travers des textes courts. En 2021, il décide de se lancer le défi d’un récit plus construit et écrit un premier roman baptisé « Les utopistes ». Un an après, en octobre 2022, c’est au tour de « La valse des araignées » de voir le jour. Deux fictions qui interrogent sur la société et son devenir, dans des avenirs dystopiques, empreints d’un réalisme parfois inquiétant. Rencontre avec cet auteur hors norme, qui compte bien imposer son style.

Comment êtes-vous venu à l’écriture ?

Depuis que je suis enfant, j’ai toujours aimé raconter des choses. J’étais très mauvais à l’école, sauf en français. J’adorais quand on me demandait de faire une rédaction, pour raconter mes vacances ou mon week-end par exemple. Mon métier m’a amené à écrire que ce soit en tant que réalisateur ou dans la communication d’entreprise. Il y a aussi l’écriture de chansons ou d’articles de blogs, que je pratique depuis des années.

Pourquoi vous êtes-vous tourné vers le roman ?

C’était vraiment un défi personnel. Écrire des textes courts, c’est une chose, mais arriver à tenir le lecteur en haleine en articulant un récit cohérent avec des personnages forts, c’est une autre histoire. J’ai mis longtemps à me sentir capable de le faire et même quand je me suis lancé, je n’étais sûr de rien. Mon expérience de réalisateur m’a été très précieuse. J’ai abordé la construction du récit à travers l’image et suivi un plan d’écriture précis, en prenant soin d’élaborer des fiches pour chaque personnage.

Quel est le style d’histoire que vous avez racontée ?

Mes deux premiers romans sont ce qu’on appelle des dystopies. Contrairement à la science-fiction, les dystopies imaginent une histoire qui se déroule dans un futur proche, mais crédible. Mon premier livre, « Les utopistes » suit le destin de militants politiques dans un monde dirigé par un gouvernement totalitaire. Le récit se divise en deux entités qui évoluent en parallèle. On suit des personnages en 1968 et d’autres dans un futur proche. L’idée est d’illustrer le combat de ces militants clandestins, dans une fiction montée comme un thriller. Dans le second roman « La valse des araignées », c’est le rapport à la technologie qui est au centre du propos. Dans un monde entièrement digitalisé, Grégory va faire face à une coupure généralisée de réseau.
Cette panne le prive de ses loisirs, de son travail et même de son amour, puisqu’il vit habituellement toutes ces choses via le monde virtuel. On va voir comment ce personnage va faire pour pouvoir surmonter tout ça.

Après ces deux ouvrages, quels sont vos objectifs pour l’avenir ?

Jusque là, je suis en auto-édition et c’est quelque chose qui me plaît, mais forcément j’aimerais franchir une autre étape. Pour mon prochain livre, j’ai envie de me tourner vers un style un peu plus populaire comme le thriller, avec comme objectif de pouvoir toucher un public plus large si possible, avec pourquoi pas des ambitions nationales. En attendant, je me concentre vraiment sur la promotion de « La valse des araignées » qui est sorti il y a quelques mois à peine.

[box type= »info » align= » » class= » » width= » »]Les romans de Gil Bouro sont disponibles dans plusieurs librairies aveyronnaises, dont Caumes des Livres à Millau. Ils sont également en vente en ligne sur le site www.gil-bouro.fr[/box]

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