Opinion. « Bataille des retraites : plus que jamais, en être jusqu’à la victoire ! »

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Réflexion de la part d’un syndicaliste déplorant l’indifférence de certains collègues, entendue jeudi dernier à l’issue d’un cortège inégalé aux abords du siège de la Médecine du travail à Rodez où près de 30.000 personnes achevaient de défiler paisiblement et dans l’espoir d’être entendues, alors que le monarque de l’Elysée venait la veille encore une fois de démontrer son inconscience de ce qui se passe partout dans le pays : « comment continuer à ignorer le mouvement social en cours, sa légitimité indiscutable, comment croire encore à l’impunité des puissants qui s’arrogent le droit d’imposer au peuple leur politique de misère et de casse des conquis sociaux, et ne pas se sentir partie prenante d’une histoire en gestation sous nos yeux ? »

Le moment historique est en effet crucial. L’immense majorité du monde du travail et au-delà d’une nette majorité de l’opinion, acquises au refus de voir deux années de vie de plus (après la première effraction de 2010) volées au nom du fallacieux prétexte du maintien de notre système intergénérationnel de retraites est en train de faire l’expérience de l’utilité de se mobiliser pour défendre sa dignité et celle des générations à venir.

L’arsenal des ficelles et des mensonges du gouvernement pour essayer de décourager l’opposition à sa funeste réforme, suivi des manœuvres les plus odieuses pour maintenir le Parlement à genoux, et à présent la stratégie de la provocation-répression pour tenter de briser le front syndical et le consensus contre la réforme témoignent de l’illégitimité et de la faiblesse qui entacheront toute la suite du quinquennat.

Faire maintenant comme si de rien n’était et que l’on pouvait désormais regarder ailleurs ne conduira qu’à renforcer encore davantage la défiance du peuple. Comme la démocratie est toujours plus belle à défendre dans le pré d’à côté, la seule issue de secours pour Monsieur Macron est d’accepter la demande des députés de la NUPES de s’en remettre au verdict du peuple en organisant un référendum d’initiative partagée (R.I.P.) comme la constitution l’y autorise. Refuser une telle demande ne ferait qu’accréditer – et condamner encore davantage – l’image du totalitarisme financier qui colle de plus en plus à la Macronie.

Cette solution aurait par contre l’avantage de permettre un vaste débat dans le pays sur la question du financement des retraites, du vieillissement et au-delà de toutes les questions attenantes (partage du travail et des richesses, formation, santé…). Parallèlement au renforcement de la mobilisation pour obtenir le retrait de la réforme, les militants des organisations de la NUPES feront tout leur possible dans les semaines qui viennent pour l’obtention de ce référendum. RIP-RIP-RIP Hourra !

Jacques Nicol (sections PCF Millau) et François Bryant (Section PCF Saint-Affrique)

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