Millau. 200 personnes dénoncent les futures conditions de prise en charge des aînés dans le nouvel EHPAD des Terrasses des Causses

Fanny Alméras
Fanny Alméras
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Jeudi 11 mai, l’intersyndicale des Terrasses des Causses et des familles de résidents de l’EHPAD avaient appelé à un rassemblement devant le nouvel établissement de la rue Jean Moulin. Par cette action, ils pointent du doigt les futures conditions de travail qu’ils jugent « inhumaines pour le personnel et qui mettent en danger le bien être des résidents et des agents ».

Nous ne sommes plus qu’à quelques jours du déménagement prévu au mois de juin, des résidents des sites de l’Ayrolle, Sainte-Anne et de Saint-Côme vers l’EHPAD des Terrasses des Causses. Si certains s’en réjouissent, d’autres ne voient pas d’un très bon œil ce changement imminent. C’est le cas des syndicats de l’EHPAD et hospitaliers de Millau et de plusieurs familles réunies ce jeudi 11 mai devant les portes encore closes du nouvel EHPAD. Lors d’une conférence de presse au mois d’avril dernier, l’intersyndicale avait dénoncé des conditions de travail qui mettraient en danger les résidents et les employés à cause de la nouvelle organisation décidée par la direction du centre hospitalier de Millau. Aujourd’hui, ces derniers l’accusent même « d’être passée en force lors du dernier Comité Social et Economique de l’hôpital sans tenir compte des revendications du personnel ni des remontées des groupes de travail ».

Cédric Torres

« La direction fait la sourde oreille et se cache derrière la vitrine qu’elle a créée, lance le représentant syndical Cédric Torres, nous soignants étions heureux à l’annonce de la réhabilitation de l’EHPAD vu la vétusté des locaux actuels. Nous pensions que nous allions vers un monde meilleur, mais nous avons vite déchanté. Les conditions de prise en soin des personnes âgées qu’on nous propose sont catastrophiques. À l’heure actuelle, un aide-soignant s’occupe de 8 résidents par jour, demain on nous demande de prendre en charge jusqu’à 10 résidents par jour avec une heure en moins. Ils seront couchés au pas de charge, 5 minutes par résident, nous aurons une moyenne de 15 minutes pour réaliser une toilette… »

De leur côté, les familles présentes se disent « inquiètes à plusieurs titres et veulent que leurs aînés soient pris en charge dans de meilleures conditions avec plus d’humanité ».

« Nous nous inquiétons pour nos proches, ils vont subir d’importants changements avec des pertes de repère causées par le mélange des soignants, dont certains inconnus pour eux et des résidents issus des trois EHPAD. Cela va générer un stress réel causé par le déménagement et le changement de lieu ». Les familles dénoncent également « la perte d’espace vert à proximité de l’EHPAD et expliquent que, malgré plusieurs visites et rencontres avec la direction, ils ne connaissent toujours pas le prix de la prise en charge ». Un prix qui sera revu à la hausse mais qui n’a toujours pas été communiqué à quelques jours du déménagement.

Après les prises de paroles copieusement applaudies, le cortège qui a réuni près de 200 personnes a pris la direction du centre-ville pour rejoindre la place de La Capelle, la manifestation a pris fin en début de soirée.

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