Depuis le mois d’avril, Millau travaille avec l’Entente Interdépartementale pour la Démoustication (EID), afin de trouver des solutions pour lutter contre le moustique tigre. Lundi 12 juin, la mairie a dévoilé les bons gestes à développer pour lutter contre cet insecte.
Je suis actif du début de l’après-midi jusqu’au milieu de la soirée, je suis vecteur de propagation de maladies, et de plus en plus présent à cause du réchauffement climatique. Je gâche aussi les barbecues de l’été des Millavois ! Qui suis-je ? Le moustique tigre.
Depuis maintenant quelques années, cet insecte s’est installé dans les villes de France et dissuade parfois même de sortir le soir, sous peine d’être attaqué. Des effets nocifs qui perturbent les Millavois.
Pour cette raison, au mois d’avril, la maire de Millau, Emmanuelle Gazel, a décidé de faire appel à l’EID. Cette structure a pour but d’établir un diagnostic sur la présence du moustique à Millau et dans les alentours, et ainsi cartographier les endroits de la ville les plus favorables à sa propagation. L’Entente met aussi en place, en lien avec le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE), une formation de référent technique au sein de la commune à propos de l’insecte, et des supports de communication préventive.
« C’est une affaire de solidarité entre voisins », résume Laurent Carrière, de la Ville de Millau. En effet, d’après les études de l’EID, les moustiques tigres profitent des eaux stagnantes pour se reproduire. Ainsi, l’entente a défini six gestes basiques pour stopper facilement la propagation de l’insecte. A condition d’être réalisés par tout un immeuble ou bien dans un voisinage. Parmi les actions proposées, couvrir avec un couvercle ou une moustiquaire toutes les réserves d’eau, ou encore entretenir régulièrement son jardin afin de réduire les sources d’humidité.
Pour que ce projet porte ses fruits, la mairie va aussi accompagner les habitants. Elle va notamment lancer une campagne de sensibilisation et des réunions, surtout dans les quartiers les plus exposés. La Ville va également diffuser des « kits de communication » avec affiches, dépliants et films, auprès des habitants pour les informer sur le moustique. Un projet coûteux de 14.000 € en 2023, pour réaliser l’ensemble des démarches. Mais pour la maire de Millau et Corinne Mora, l’adjointe déléguée à la qualité de vie, « c’est une décision importante pour la qualité de vie et le bien être des habitants de la ville. »
Dans ce domaine, Millau est précurseur puisque c’est la première ville d’Aveyron à faire confiance à l’EID. Un partenariat pluriannuel avec l’Entente et le CPIE, pour permettre peut-être de réduire l’activité du moustique tigre dans la ville, mais aussi de former sur plusieurs années les habitants contre sa propagation.