Millau. 80 personnes rassemblées pour soutenir le collectif « Les Soulèvements de la Terre »

Fanny Alméras
Fanny Alméras
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© Gérard Rouquette

Mercredi 21 juin, l’heure n’était pas à la fête pour tout le monde. À l’appel de plusieurs collectifs et associations en France, un rassemblement était aussi organisé place du Mandarous pour soutenir « Les Soulèvements de la Terre » dont la dissolution a été prononcée en Conseil des ministres ce même jour.

Pour EELV qui a affiché son soutien au collectif et appelé à participer aux rassemblements, ainsi que divers participants à la manifestation, il s’agit « d’une décision politique, d’une aberration, d’une dissolution arbitraire et d’une atteinte grave et inadmissible aux libertés fondamentales ». Les manifestants taxent le gouvernement « de dérive autoritaire qui montrerait selon eux, son opposition aux politiques de transition écologique et son incapacité à entendre l’urgence environnementale et sociale exprimée par le collectif et par l’ensemble des citoyens qui participent aux actions contre des projets écocides et anachroniques partout en France ».

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Le collectif écologiste « Les Soulèvements de la Terre » (LST) est « officiellement » né sur la ZAD de Notre-Dame des Landes il y a deux ans, et rassemble des militants de gauche et d’extrême gauche plus ou moins issus d’associations, syndicats et collectifs paysans et écologistes. Il lutte de manière plutôt radicale en appelant parfois « à la désobéissance civique et au sabotage d’infrastructures » contre des projets dont il juge les effets dangereux et nocifs pour l’environnement. Il milite pour « défendre l’eau comme un bien commun et lutte pour produire une nourriture saine, à la fois financièrement accessible et garantissant une juste rémunération ».

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Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait engagé cette procédure de dissolution au mois de mars dernier, suite aux violents affrontements de Sainte-Soline contre l’implantation des “méga-bassines”. L’exécutif pointait alors du doigt « des actions d’écoterrorisme » tout comme dernièrement lors de la manifestation, pourtant interdite, contre la création de la ligne de TGV Lyon-Turin et pendant laquelle 13 gendarmes ont été blessés. « Aucune cause ne justifie les agissements particulièrement nombreux et violents auxquels appelle et provoque ce groupement, aucune cause ne justifie qu’on blesse des policiers et des gendarmes », avait-il déclaré.

Le collectif a d’ores et déjà annoncé qu’il « préparait sa défense », localement, nul doute qu’il pourra compter sur un noyau dur de militants parmi lesquels sont même engagés des élus et dont une partie était rassemblée ce mercredi 21 juin dans le centre-ville de Millau.

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