Lundi 27 juin, l’ensemble des membres de l’intersyndicale des hôpitaux de Millau et Saint-Affrique se sont réunis devant l’ancienne Clinique Saint-Côme pour dénoncer conjointement les conditions de prise en charge des patients et de travail dans les deux hôpitaux.
Historique ! C’était la première fois dans le cadre de la crise hospitalière que CGT, CFDT, SUD, et le Manifeste des hôpitaux de Millau et Saint-Affrique se rassemblaient pour parler du cas commun qui irrite et abîme leurs services. En effet, depuis plusieurs mois maintenant, les différents syndicats alertent les services et pouvoirs publics, en particulier l’ARS, sur les difficiles conditions de travail, qui ne cessent de s’aggraver dans les deux établissements de santé.
Parmi les principaux problèmes évoqués, le manque de lits, 15 en médecine à Millau, c’est bien inférieur au nombre nécessaire au vu de la population de la ville et au delà Mais aussi, les difficultés de recrutement de personnel médical et paramédical. « Certaines personnes postulent, mais n’ont aucune réponse, ce qui entraîne une dégradation de l’offre de soin », évoque Régine Sauveplane, secrétaire de la CGT CH de Saint-Affrique. Les établissements Sud-Aveyronnais font aussi face à un défaut d’attractivité.
En effet, les politiques de recrutement diffèrent de celles des CHU. Par exemple, celles en vigueur ici rendent bien moins attractifs les hôpitaux, et accroissent les difficultés à trouver du personnel. Ces problèmes s’ajoutent à ceux vécus par le personnel en place. « Pendant le covid tous les soignants ont répondu présents, maintenant on demande à la tutelle de répondre à nos appels », déclare Pierre-Jean Girard (Sud Santé). Le personnel médical souffre notamment du manque de visibilité dans leurs établissements, et se prépare à aborder un été avec de grandes difficultés.
Pour toutes ces raisons et pour mettre un coup de pression sur l’Agence Régionale de Santé « jusqu’à présent restée sourde », Ils ont adressé un courier au directeur général de l’ARS lui demandant « une rencontre avant le 7 juillet pour acter des décisions concrètes et avoir de réponses positives ». Dans le cas contraire, ils annoncent vouloir « déposer un préavis de grève voire mobiliser la population pour de nouvelles actions. »