Faisant des mobilités, notamment ferroviaires, une priorité de son plan d’action pour faciliter les déplacements dans tous les territoires et lutter contre le réchauffement climatique, la Région poursuit ses investissements pour la préservation et le développement du réseau de trains liO. Ainsi, réunis sous la présidence de Carole Delga vendredi 7 juillet, les élus de la Commission permanente ont adopté plusieurs rapports emblématiques de l’ambition régionale pour le ferroviaire en Occitanie : transfert à la Région de la ligne de train Alès-Bessèges, nouveaux investissements visant la pérennisation de plusieurs lignes ferroviaires dans le cadre du Plan rail, poursuite de la rénovation des rames AGC et lancement des études pour la création d’un centre de maintenance à Narbonne.
« Sur le front des mobilités, de l’emploi et de l’aménagement des territoires, notre cap est clair : nous misons sur le ferroviaire ! Les différentes délibérations adoptées lors de cette Commission permanente en sont de nouveau l’illustration. Elles s’inscrivent dans la lignée de notre Plan rail et de la nouvelle convention passée cette année avec la SNCF. L’enjeu, c’est de faciliter l’usage du train dans notre région, en desservant tous les territoires pour que le plus grand nombre de nos concitoyens puisse véritablement accéder à des solutions de mobilités adaptées aux enjeux qui nous font face. Je pense notamment à la question du pouvoir d’achat et, bien sûr, au réchauffement climatique. L’Occitanie prend ses responsabilités et maintient un haut niveau d’investissement pour sauver et pérenniser les infrastructures ferroviaires », a notamment déclaré la présidente de Région, Carole Delga, en marge de la Commission permanente tenue vendredi 7 juillet.
Transfert à la Région de la ligne Alès-Bessèges
Comme le permet désormais la loi d’orientation des mobilités (LOM) adoptée en 2019, les Régions ont la possibilité de demander à assurer la gestion de lignes de trains régionaux. Ainsi, après celui de Montréjeau – Luchon, la Région Occitanie valide aujourd’hui le transfert de la ligne Alès – Bessèges fermée depuis 2012 pour raison de sécurité et nécessitant d’importants investissements. Ces 2 projets de réouvertures avaient en effet été définis comme prioritaires lors des Etats Généraux du Rail et de l’Intermodalité conduits par la Région en 2016.
Une fois en vigueur, ce transfert permettra à la Région de piloter directement la poursuite des études et des travaux sur le périmètre dont elle aura la responsabilité, et qu’elle financera en totalité pour près de 67 M€. La Région prévoit d’engager les travaux en 2026 pour une réouverture de la ligne attendue en 2028.
D’ores et déjà, sur la section demeurant dans le périmètre de SNCF Réseau, au tout début de la ligne, elle mobilise aujourd’hui près d’1,2 M€ pour la conduite des études de projet.
Etudes et travaux à venir dans le cadre du Plan rail
La Région Occitanie et SNCF Réseau ont adopté en 2020 un Plan rail d’1,6 Md€, pour lequel la Région contribuera à hauteur de 800 M€, visant à pérenniser et à développer les lignes ferroviaires d’Occitanie.
Aujourd’hui, la Région valide ainsi de nouvelles études et programmes de travaux qui seront réalisés jusqu’en 2026 pour un montant total de financements régionaux de plus de 22 M€ :
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- Ligne Saint-Césaire – Le Grau-du-Roi : 5,1 M€ (66,5%) sur un total de 7,7 M€ ;
- Ligne Perpignan – Villefranche-Vernet-les-Bains : 3,1 M€ (66,5%) sur un total de 4,7 M€ ;
- Ligne du Train Jaune : 8,1 M€ (91,5%) sur un total de 8,8 M€ ;
- Lignes dites du quart Nord Est toulousain (Toulouse – Figeac, Toulouse – Rodez, Brive – Rodez et Toulouse – Mazamet) : 5,6 M€ (66,5 %) sur un total de 8,5 M€.
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Rénovation mi-vie des rames AGC
Dans le cadre de la nouvelle convention passée avec SNCF en 2023, la Région prévoit notamment de poursuivre ses investissements afin d’optimiser les conditions de voyage des usagers des trains régionaux liO. A ce titre, elle prévoit notamment d’engager 540 M€, sur la période 2023-2032, pour la rénovation ou l’acquisition de matériels roulants.
Le parc régional compte à ce jour 83 rames Autorails Grande Capacité (AGC) du constructeur Bombardier, dont la rénovation a déjà débuté en 2022 sur 15 premières rames. Aujourd’hui, la Région engage la poursuite de ce vaste plan de rénovation pour 22 rames supplémentaires, et mobilise dans ce cadre plus de 97 M€.
Ces matériels seront alors intégralement rénovés, dotés de matériaux neufs performants et porteurs de la livrée liO. Ils permettront ainsi de répondre aux besoins de développement des dessertes et de capacité, de confort et d’ambition en termes de transition écologique et d’évolutions technologiques. Ils seront équipés de systèmes de climatisation neufs dérivés de l’aéronautique et ne comportant aucun fluide frigorigène. Leur durée de vie nouvelle étant alors estimée à 20 ans.
Ces travaux de rénovation devraient débuter en 2024 et s’achever en 2027. La rénovation des 46 rames restantes sera engagée par la suite.
Futur centre de maintenance de Narbonne
La Région prévoit également de commander 18 nouvelles rames Regio2N, représentant 9 000 places supplémentaires, pour lesquelles elle mobilisera 225 M€ et dont les premières commandes interviendront en 2023. Attendues pour 2026-2027, elles nécessitent une évolution de la l’organisation de la maintenance des rames liO sur le territoire régional.
A ce titre, la Région a engagé la création d’un nouveau centre de maintenance et de remisage à Narbonne, au cœur de la région et au croisement des axes de Toulouse, Nîmes et Perpignan. Une localisation stratégique qui permettra à la fois de réduire les parcours d’acheminement vers les ateliers de maintenance et d’augmenter le maillage des installations de maintenance en Occitanie.
Dans ce cadre, elle valide aujourd’hui la mobilisation de 400 000 € afin de conduire les études préliminaires nécessaires pour affiner le projet en termes de délais, de coût et d’impact environnemental.
Ces études seront menées en 2023-2024 dans la perspective d’une mise en service du centre à l’horizon 2027. La création de ce 3e centre de maintenance en Occitanie devrait permettre la création de 30 emplois.
Article original publié sur Ruthénois.com
