Tradition oblige, Emmanuelle Gazel, maire de Millau, Aurélie Éson, adjointe à l’éducation et à la restauration collective et Janine Creyssel, directrice du service éducation jeunesse, ont fait leur rentrée des classes aux côtés d’écoliers millavois. Après Eugène Selles, Beauregard et le Crès, c’est l’école élémentaire Paul Bert qui a été choisie en 2023, l’occasion pour l’équipe municipale de faire un point en chiffres, mais aussi d’annoncer plusieurs projets dans les écoles publiques. Parmi eux, la création d’un chœur à l’école de la place Foch.
Des effectifs en légère baisse
Un peu plus de 1240 élèves ont repris le chemin des écoles maternelles et élémentaires de la Ville ce lundi 4 septembre à 9h. Un effectif prévisionnel global de 1244 enfants dont le nombre exact sera confirmé dans les prochains jours, mais qui est en légère baisse en comparaison avec celui de 2022 qui comptabilisait 1290 élèves. « Cette diminution est notamment due à un nombre important de départs en 6e », explique Aurélie Éson. Elle précise toutefois que le nombre d’enfants inscrits en maternelle « repart légèrement à la hausse ». Un équilibre fragile entre le nombre d’enfants et d’enseignants sur lequel plane chaque année le spectre des suppressions de poste, mais que chacun tient à préserver.
« Il va falloir qu’on se prépare à cette baisse démographique et qu’on envisage de construire des choses ensemble explique Aurélie Éson, après des échanges avec le corps enseignant, en regrettant que « la responsabilité de fermeture de postes soit trop souvent imputée à la maire et à son adjointe ».
« On fait tout ce qu’on peut pour défendre les postes » déclare l’élue en rappelant que l’un d’entre eux avait pu être sauvé dans les murs de l’école Paul Bert l’an dernier. Celui-ci sera d’ailleurs utilisé d’une manière innovante avec la création d’un « maître volant » incarné par la directrice de l’école, Sandra Joguet qui se réjouit de « s’appuyer sur une équipe stable ». Elle raconte que ce choix a été fait « pour faire face aux difficultés d’apprentissage du langage et à celles des enfants à devenir élèves en ciblant le savoir-vivre ensemble ».
Ainsi, le maître volant circulera dans toutes les classes pour travailler en Co intervention avec les autres enseignants, le matin en maternelle et l’après-midi dans des classes redistribuées en « quatre groupes de besoins » afin de ne pas pénaliser les bons élèves et que tous puissent tirer profit du nouveau dispositif. Au programme, math, français, lecture et le vivre ensemble avec un seul objectif : « tous les tirer vers le haut » conclue la directrice de l’école. Une démarche jugée « pertinente » par la maire de Millau qui a chaleureusement salué initiative engagée « pour la réussite de chacun ».
Un chœur d’enfants
Dans les prochaines semaines, l’école Paul Bert va bénéficier d’un nouveau projet, la création d’un chœur d’élèves des classes de maternelle et primaire. 4000 € par an seront investis par la Ville pour financer un intervenant du CRDA (Conservatoire de musique et théâtre à Rayonnement Départemental de l’Aveyron). La professeure de chant Martine De Sola se rendra dans les classes une fois par semaine tous les vendredis matins, une démarche musicale qui au fil du temps, fera naître un chœur à l’école.
« C’est un projet qui a pour but d’utiliser le chant collectif comme outil de langage, mais aussi pour favoriser la coopération, la persévérance, le goût de l’effort, la mémorisation. C’est aussi, un accès à la culture, une démocratisation culturelle pour un public qui parfois en est éloigné » précise Aurélie Éson. Elle révèle que ce choix n’est pas dû au hasard et qu’il vise aussi à « renforcer d’attractivité de l’établissement scolaire ».
Des écoles plus vertes
De la même manière, tous les travaux (280 000€ cette année), l’action culturelle mise en place grâce à différents partenariats ou encore la végétalisation des cours d’école contribuent à rendre l’école plus agréable et plus séduisante. Le projet de végétalisation a été lancé en juin dernier, son schéma directeur sera étudié et le projet final délivré par un bureau d’étude. Il concerne les huit écoles millavoises, mais la priorité sera donnée à Paul Bert, et à deux autres écoles élémentaires du centre-ville dont les cours sont « 100 % bétonnée et entourés de murs » justifie Aurélie Eson en expliquant que « l’été les enfants étouffent un peu » et que c’est « un enjeu de santé, mais aussi un enjeu social ».
Avant que les écoliers de Paul Bert saluent les élues en chansons, la maire de Millau a rappelé le fil rouge de la Ville en matière d’éducation : « Paul Bert incarne le cœur des politiques qu’on souhaite mettre en place pour l’éducation et pour la réussite de chaque élève. On se bat sur les conditions d’accueil, de vie, de vivre ensemble, de bien manger, d’ouverture à la culture, au sport… » L’édile a également souligné « la concrétisation du projet environnemental et sa mise en place dans les écoles, les centres de loisirs et les cantines ». « Nous sommes persuadés qu’investir à fond sur l’éducation de nos enfants, c’est évidemment investir pour l’avenir, mais c’est aussi investir pour l’attractivité du territoire », a conclu Emmanuelle Gazel qui a également annoncé la création d’une unité pour accueillir les enfants atteints de troubles autistiques à Beauregard en cour élémentaire.