« Regards croisés sur Goya et Picasso » : le comité de jumelage Millau Sagunto en visite à Castres

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Castres (© Wikipedia)

Jeudi 21 septembre, un groupe de 40 personnes partira de Millau à 7h en direction du musée Goya de Castres, qui présente l’originalité d’être un des rares musées d’art hispanique en France.

Après deux ans de travaux et de rénovation, ce musée qui a été construit en 1675 par Jules Hardouin-Mansart, architecte de Versailles accueille jusqu’au 1er octobre l’exposition « Goya dans l’œil de Picasso ». Les membres du Comité de jumelage auront le plaisir de découvrir trois grandes œuvres de Goya.

D’autres artistes espagnols non moins importants, comme Velasquez, Murillo, Goya, Picasso, Dali, Miro, et bien d’autres encore, font également partie du parcours.

Pourquoi un musée Goya à Castres ?

C’est dû au legs à la ville de Castres du fils du peintre sculpteur occitan Marcel Briguiboul. Un legs d’importance qui comprend les trois célèbres tableaux de Goya : La junte des Philippines (1815) ; L’autoportrait aux lunettes (1800) ; Le portrait de Francisco del Mazo (1815-1820).

Il a également fait don à la ville de quatre séries gravées de Goya : Les Caprices (1796/1799), les Désastres de la guerre (1810/1815), la Tauromachie (1814), les Disparates (les Absurdités) (1816/1823).

C’est une chance d’aller découvrir des œuvres extrêmement belles, rares, de ces deux artistes.

Goya, autoportrait aux lunettes, vers 1800 » (DR)

Trente-cinq œuvres des deux peintres dans une scénographie invitant au dialogue, au regard croisé, entre ombre et lumière. Des prêts exceptionnels du Musée National Piccaso de Paris, du Musée du Louvre et de la Bibliothèque nationale de France, permettent de présenter pour la première fois, à Castres, certaines œuvres de ces deux génies de la peinture espagnole. Picasso partageait avec Goya la même fascination pour la Tauromachie, l’indignation face aux cruautés du monde et aux atteintes à la liberté de création. Les deux peintres ont travaillé à quelques années d’intervalle sur la série consacrée à la tauromachie, Goya en 1815 et Picasso plus tard en 1955. « Ils ont, selon la conservatrice du Musée Goya, traité ce sujet avec une forte intensité dramatique chez Goya, beaucoup de réalisme et un jeu de clair-obscur, et de façon plus légère chez Picasso, dans un style beaucoup plus épuré ».

Dans l’après-midi, le groupe sous la conduite d’un guide local, comme au Musée, visitera le centre-ville de Castres. Une belle journée culturelle en perspective.

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