Nous allons vers la voiture électrique pour réduire nos émissions de CO2. Les scientifiques estiment que sur l’ensemble de leur cycle de vie, les voitures électriques sont deux à six fois moins polluantes. Une donnée qui fait désormais consensus.
Mais nous allons aussi vers l’électrique pour limiter notre dépendance énergétique à l’essence. Nous n’avons pas de pétrole, mais nous avons de l’électricité.
Enfin face à l’explosion des cours du pétrole, on peut aussi souhaiter que l’électrique nous permette de maîtriser le prix du plein… Aujourd’hui à 3€/100 km pour l’électrique contre 8€/100 km pour l’essence.
Les bonnes raisons d’aller vers l’électrique sont séduisantes… mais est-ce que c’est possible ? En particulier dans notre ruralité où la voiture est notre premier moyen de transport. Il y a un enjeu d’infrastructure sur la disponibilité des bornes de recharge (dans les communes, à domicile, dans les entreprises) : sont-elles suffisantes pour qu’on puisse se déplacer sans risque d’avoir une panne d’électricité ?
Factuellement, le nombre de bornes publiques a presque doublé en l’espace d’un an… Est-ce suffisant pour se déplacer sans souci ? Enfin il y a un enjeu d’accessibilité, car la voiture électrique est bien plus chère à l’achat : 20.000 € en entrée de gamme.
Et quid de la consommation réelle et de l’entretien du véhicule ? Autant de points d’interrogation qui m’ont poussé à « prendre le virage » de la voiture 100 % électrique.
Au fil des jours, je ferai remonter les défis que ça pose. Une transition nécessaire sans aucun doute ! Il faut la rendre possible et accessible. Et soutenir la filière automobile française.
Jean-François Rousset,
Député de l’Aveyron
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