Saint-Rome-de-Tarn. L’adduction en eau, le temps des fontaines

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La borne-fontaine d’alors… (DR)

La captation et la distribution de l’eau potable aux populations, voilà un sujet d’une incessante actualité qui au fil des années a mobilisé plus d’un élu ou responsable de collectivité territoriale de ce service public.

À Saint Rome-de-Tarn, touristes et autochtones connaissent la grande fontaine de l’avenue Denis Affre. Longtemps, elle a été le seul point d’eau de la cité avec de part et d’autre de son superbe bâti deux « pises » ou bassins faisant office d’abreuvoirs pour les vaches, chevaux et bétail de la cité. « Il y avait une longue file d’attente le jour des foires », se souviennent les anciens. Ce monument particulièrement entretenu a nécessité une série de travaux en 1847, pour 1.834 francs, puis en 1853 pour 2.400 francs.

Toutefois, il ne suffisait plus à une population consommatrice de cet élément essentiel à la vie. C’est en 1903, voilà 120 ans, que le conseil municipal présenta en avril et juin un projet d’adduction d’eau par l’établissement de bornes-fontaines selon un plan dressé par M. André Thomas, architecte.

Un coût total de 20.000 francs selon le détail ; travaux : 16 582 F, études : 130 F, honoraires : 829 F, indemnité terrains 1 260 F, travaux imprévus : 1 199 F. Il fallut rajouter à la fin des travaux 14 000 F pour terrassements et ouvrages d’art, canalisations, bornes-fontaines et accessoires. Un sacré progrès pour le confort des villageois et des promeneurs qui trouvaient auprès de ces fontaines la précieuse eau.

Mais on en comptait combien de petites fontaines, demanderez-vous. Un rapide questionnaire auprès d’anciens permettrait d’en dénombrer sept. Principalement sur les places : le terral, la tour du roi, de l’église, les carmes, et sur l’avenue Affre aux embranchements de l’airette, le portal del riou, le Lévejac.

Ainsi, matin ou après-midi, les ménagères et leurs cruches charriaient vers leurs domiciles le précieux liquide. Lorsqu’en 1956, la municipalité décida le raccordement de toutes les maisons au nouveau réseau créé, plus d’un administré hésita avant d’y souscrire. Pour eux, à la pose d’un compteur avec abonnement et facturation, ils préféraient le temps de l’eau à la fontaine et la gratuité de ce service public…

Le plan des sept bornes. (DR)
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