Lancés à l’automne 2023 et terminés en janvier 2024, les travaux de la rue Clausel de Coussergues ont été inaugurés samedi 3 février en fin de matinée. Pour l’occasion, la maire de Millau Emmanuelle Gazel avait réuni les acteurs de cet aménagement urbain qui s’inscrit dans un projet global de piétonnisation, mais aussi de nombreuses personnes venues soutenir plus largement la politique menée par la Ville en faveur de l’environnement et des modes de déplacements doux.
« Développer l’attractivité du centre-ville en le rendant plus agréable grâce à un aménagement de qualité et faciliter le cheminement piéton en le rendant plus confortable et plus sécurisé », tel était dans les grandes lignes, la feuille de route de cet aménagement qui faisait partie d’un projet de piétonnisation plus ou moins bien compris et plus ou moins apprécié par la population.
Si, face à la pression populaire, l’équipe municipale a fait ces derniers mois, des concessions et a accepté des compromis sur le schéma initial, quelques aménagements ont résisté aux « anti-piétonnisations ». En témoigne celui de la rue Clausel de Coussergues qui a bel et bien été réalisée, même si la voiture y aura finalement une toute petite place. En effet, la circulation y sera certes contrainte, mais possible, hors période estivale, dès lundi pour circuler direction de la place Foch pour descendre la rue Pasteur par le côté droit de la place.
« C’est une inauguration importante, on est très fiers de ce projet », a déclaré Emmanuelle Gazel, ravie d’avoir donné un visage plus vert et plus gai à une rue qui était selon elle « pas la plus jolie de la ville ». « L’objectif n’était pas d’embêter les automobilistes, l’objectif, c’est moins de voitures pour plus de vie végétale et humaine, et c’est ce qu’on fait ici » a rappelé l’édile.
Séverine Peyretout a, outre, la dimension écologique souligné l’intérêt fédérateur et créateur de lien social des lieux : « quand on a pensé à l’aménagement de cette rue, on a pensé à une rue ou on aurait envie de circuler, de passer, mais surtout, une rue ou on aurait envie de vivre et donc une rue attractive, belle tout simplement avec au cœur du projet, la végétalisation qui va embellir le cadre de vie et faire de cette rue un espace de convivialité. On est très fier de l’aménagement et des bancs qui ont été installés, on espère voir cette rue comme une rue dans laquelle on a envie de s’asseoir, bavarder avec des amis, échanger sur la semaine, sur ce qu’on va faire le week-end ».
Séverine Peyretout « Quand on a pensé à l’aménagement de cette rue, on a pensé à une rue ou on aurait envie de circuler, de passer, mais surtout, une rue ou on aurait envie de vivre et donc une rue attractive, belle tout simplement avec au cœur du projet, la végétalisation qui va embellir le cadre de vie et faire de cette rue un espace de convivialité. On est très fier de l’aménagement et des bancs qui ont été installés, on espère voir cette rue comme une rue dans laquelle on a envie de s’asseoir, bavarder avec des amis, échanger sur la semaine, sur ce qu’on va faire le week-end ».
Un budget total de 283 836 €
Les travaux ont été réalisés sous la maîtrise d’œuvre de « Araud Mirabel – Jardins et Paysages » et du cabinet Frayssinet (conseil et assistance), par l’entreprise de Travaux publics Ladet (voirie et réseaux divers), ID Verde (espaces paysagers) et Eiffage (éclairage) pour un budget total de 283 836 € HT, dont 122 000 sur les fonds propres de la Ville. Une subvention a été demandée au département de l’Aveyron à hauteur de 21 % du budget soit 60 000 € et deux autres ont été obtenues auprès de l’Agence de l’eau (53 754 €) et de la Région Occitanie (48 086 €).
Ils ont consisté à mettre au même niveau la largeur de la rue et à créer un îlot de fraîcheur grâce à une désimperméabilisation massive des sols avec la pose d’un revêtement drainant qui permet à la pluie de s’infiltrer et qui emmagasine moins la chaleur l’été. Un paillage en laine de brebis de Lacaune de la filature Colbert de Camarès recouvre 100 m de la rue, elle a remplacé les bâches en plastique au pied des arbres (érables de Buerger, charmes).
Pour conclure la séance et avant le partage du verre de l’amitié, le collectif Millau Solidaire a souhaité prendre la parole. « Dans cette période charnière pour la ville de Millau, où des orientations nouvelles se mettent en place, un groupe de plus d’une centaine de personnes a décidé de créer un collectif. Le rôle de ce collectif est de multiplier les liens par des rencontres des mobilisations, des prises de paroles dans un esprit de cohésion sociale. Nous nous battons pour une ville inclusive, écologique et solidaire.
Nous soutiendrons l’action de l’équipe municipale pendant la durée de son mandat. Nous revendiquons le droit de voir germer et fleurir les engagements de campagne qui sont porteurs de nos valeurs et qui sont ce en quoi nous croyons : humanité, solidarité et écologie pour une ville harmonieuse et apaisée. C’est pour toutes ces raisons que le collectif Millau Solidaire a souhaité participer à cet évènement » a déclaré Serge Sécail, porte-parole du collectif avant que plusieurs membres et enfants prennent tour à tour la parole autour du poème de Jacques Charpentreau « l’arbre ».