Il y a huit décennies, nos anciens étaient bien inertes lorsque tant d’humains étaient entassés dans des wagons à bestiaux, direction l’Allemagne pour y être exterminés en masse.
Aujourd’hui, ne sommes-nous pas tout aussi inertes quand les descendants de ce peuple décimé massacrent à leur tour leurs voisins palestiniens dont ils n’ont de cesse de s’accaparer leur terre.
Bien sûr, un prétexte, dans ces cas-là, sert toujours d’alibi afin de masquer ces exactions. En 2003, les USA avaient inventé des soi-disantes armes de destructions massives (jamais trouvées), mais bien utiles pour éliminer Saddam Hussein d’Irak. Aujourd’hui, on nous met en exergue qu’un terrorisme, celui du Hamas (bien qu’ayant récolté 44 % des voix quand Macron n’en a récolté que 27 %) alors que les Israéliens ont déjà tué depuis 1948 quelque 100 000 Palestiniens auxquels il faut ajouter près de 30 000 de plus ces quatre derniers mois (soit autant que la population de tout le Millavois). Qui est le plus terroriste ?
Scène surréaliste et glaçante, samedi dernier à Millau, pour la centaine de pacifistes, toujours présents à ces marches du samedi (déjà la 18e) réclamant l’arrêt de la guerre à Gaza, lorsque par portable relié à une sono, l’on a entendu en direct du dernier hôpital débout dans le sud de Gaza, le Docteur urgentiste ruthénois, Pascal André, dépeindre leurs conditions dantesques : peu d’eau, peu de nourriture et de médicaments malgré 25 000 réfugiés autour de l’hôpital, alors que nos dirigeants européens ne font rien ou presque et que tant de Millavois semblaient juste préoccupés de leur dernier shopping ou du match du XV de France.
Mais dans quel monde vit-on, se demandait la centaine d’humanistes présents ?
Pourquoi le pays des droits de l’homme a été si inerte se diront nos enfants ?
Léon MAILLÉ
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Le témoignage du Dr Pascal André
Ce peuple est d’une beauté et d’une dignité que je n’ai jamais rencontrées. Ils rendent grâce d’être encore en vie, et vivent alors que la mort est omniprésente ,derrière les étoiles et le chant des rares oiseaux, se cache la violence aveugle, imbécile et hors toute humanité.
C’est très important que l’on parle urgemment du génocide dont je suis témoin au bloc ou en réa , et partout autour de moi. Sans parler du million de gazaouis qui vivent encore au Nord, et n’ont accès à rien, en famine avancée certaine. Comment la France, l’Europe, les États-Unis peuvent-ils participer à ce massacre ? Peut-être en cautionnant le fait qu’ils ne sont pas comme nous? Erreur insupportable. Nous sommes tous les mêmes, avec le même droit à vivre. Leur question en boucle, mais pourquoi ? Jusqu’où, qu’allons-nous devenir, ils ont tout cassé, détruits, nos maisons, nos écoles.
Nos hôpitaux, nos universités, nos mosquées… lorsque la société de toutes classes est là, sans rechange de vêtements depuis 4 mois, à 6 familles dans une petite salle de classe ou sous une bâche en plastique , que les deuils s’enchaînent dans la famille, que les bombardements sont constants et majorés la nuit, réveillant sans cesse le traumatisme jamais terminé, que la mort peut frapper n’importe quand. Les rencontres humaines sont d’une intensité et d’une gravité exceptionnelles. L’irréparable se joue sous nos yeux et nos pays en sont pleinement complices, c’est honteux.
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Le 19e rassemblement pour un cessez-le-feu à Gaza aura lieu le samedi 17 février à 15h sur la place de la Capelle.
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