Karine Haumaitre, conseillère municipale d’opposition, réagit à l’annonce de l’expulsion du médecin psychiatre contraint de quitter le territoire français dès ce vendredi 31 mai.
Dépression, troubles bipolaires, schizophrénie, troubles obsessionnels compulsifs, addictions… toutes ces pathologies, entre autres, nous concernent tous de près ou de loin. Le bilan sur l’état de la santé mentale en France est édifiant. À un tel point que le gouvernement érige la santé mentale en grande cause nationale et en fait une priorité.
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Pour autant et honteusement, dans le même temps, on assiste ici localement à Millau, sous-préfecture, à une aberration.
On ose priver du jour au lendemain plus de 300 patients de leur médecin. On ose priver tout un territoire d’une offre de soin décente. On ose priver toute une équipe médicale d’un équilibre déjà fragile.
À Millau, il devrait y avoir l’équivalent de cinq temps pleins pour gérer 1500 malades. Ils tournent à trois. Aujourd’hui, on leur propose de porter toute cette charge à deux. Un scandale. Une charge que légitimement le docteur Jean-Dominique Gonzales ne peut plus assumer et ne devrait pas avoir à le faire dans un système sain.
En résumé, l’offre de soin, la prise en charge des patients se retrouve dans une situation alarmante. Certes, la décision préfectorale répond au droit, rien qu’au droit stricto sensu, mais mesure-t-elle toutes les conséquences en cascade ? Souffrance des malades, souffrance des proches, souffrance des équipes médicales…
Arrêtons le massacre. Et ayons le soutien, c’est un minimum, même s’ils déclarent ne pas avoir la main, de nos autorités locales (Jean-François Rousset, Emmanuelle Gazel, Carole Delga, Arnaud Viala…). Jusqu’alors, elles pointent aux abonnés absents. Un soutien à leur population et une mobilisation seraient les bienvenus. Au moins ça. Une prise de conscience collective est urgente. Votre population est en danger.
Karine Haumaitre, élue d’opposition
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