Opinion. « Inaction ou impuissance : mais que fait notre député Jean-François Rousset ? »

Millavois.com
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Lundi 3 juin devant la permanence du député Jean-François Rousset. (DR)

Une délégation de médecins, personnel hospitalier et l’intersyndicale CGT SUD a été reçu par M. Rousset ce lundi 3 juin. Nous l’avons interpellé concernant l’expulsion du Docteur Turki et l’urgence dans laquelle se trouve la psychiatrie du sud Aveyron depuis son départ organisé par l’ARS (Agence Régionale de Santé) et le préfet de l’Aveyron.

Il ne reste que deux médecins psychiatres sur un service qui devrait en compter cinq, le chef de service est en arrêt maladie et le seul qui reste en fonction ne peut exercer que sous la responsabilité d’un médecin senior.

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Face à cette situation, nous avons demandé à M. Rousset ce qu’il avait mis en œuvre au vu de ses responsabilités à la fois au niveau de l’Assemblée nationale et du conseil d’administration de l’Agence Régionale de Santé Occitanie.

Celui-ci nous déclare avoir pris contact verbalement avec le cabinet du ministre de l’Intérieur M. Darmanin, le préfet et le directeur de l’ARS. Cette démarche n’a pas pour autant donné suite à un écrit de sa part et il nous faudra insister pour qu’il s’engage à rédiger un document dans la journée.

Quand nous reprochons l’inaction de M. Jaffre, directeur général de l’ARS en citant le décret du 7 avril 2023 qui précise la faculté des directeurs des ARS de déroger à la loi pour un motif d’intérêt général, notre député, M. Rousset, nous répond : « je comprends mal la décision de l’ARS… »

Lorsque nous évoquons les velléités de l’hôpital Sainte Marie à Rodez (Cayssiols) d’absorber le secteur de psychiatrie du sud Aveyron, en faisant le lien avec l’expulsion du Docteur Turki, M. Rousset, député, nous renvoie au plan de santé mentale conduit par son collègue, le député Benoît Mournet.

De ce plan, soutenu par notre député, M. Rousset nous dit : « il faut faire avec les forces qui existent… public/ privé ». La fragilisation de la psychiatrie a-t-elle été orchestrée par nos décideurs ? Nous sommes en droit de nous poser la question.

Nous abordons également nos inquiétudes vis-à-vis de l’hôpital commun en évoquant le projet médical du sud Aveyron où il n’est jamais question du pôle de psychiatrie. Était-il déjà enterré ou privatisé aux yeux de nos tutelles ?

Les médecins sont intervenus pour dénoncer le simulacre de concertation pour construire l’hôpital commun ainsi que le manque de légitimité et de transparence du comité de pilotage.
Nous avons aussi exposé le danger qui pèse sur certains services comme la biologie, la pharmacie, la cuisine… au sein du futur hôpital au regard des documents développés par le Cabinet-conseil du MUPY.

Le rapprochement des comptes rendus du comité de pilotage et des ébauches de plans de l’hôpital ne cesse de nous alarmer.

Monsieur Rousset ne nous apporte encore une fois aucune réponse hormis « continuez à être vigilants ! ».

Dans l’après-midi, nous accusons réception d’un courrier du Député Rousset adressé à :

  • M. le Ministre de l’Intérieur
  • Mme la Ministre du Travail de la Santé et des Solidarités
  • M. le Préfet de l’Aveyron
  • M. le Directeur général de l’ARS Occitanie
  • M. le Directeur des Centres Hospitaliers de Millau et Saint-Affrique

L’intersyndicale CGT SUD Hôpital de Millau

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