Rencontre avec Pauline Unal, Millavoise de naissance et d’enfance, chirurgienne orthopédiste récemment arrivée à l’hôpital de Millau.
C’est une histoire comme on voudrait en raconter beaucoup d’autres. L’histoire d’une jeune femme partie étudier et se former, qui revient 14 ans plus tard dans son fief natal, familial et rural pour y vivre et travailler. Le rêve et l’espoir pour la population, l’exemple à donner et à suivre pour en inspirer d’autres.
Millau au cœur
La docteure Pauline Unal est souriante, vive et disponible. Elle est formée, compétente, a envie de travailler, et elle veut le faire savoir. De retour à Millau depuis le 2 janvier 2024, elle a profité du départ à la retraite du Dr Gozon pour rentrer au bercail, en amenant dans ses valises un conjoint lui aussi docteur (en biologie), le Docteur Sylvain Renault. Une aubaine pour l’hôpital et le Sud Aveyron en position de désert médical.
« Millau, comme une évidence ! »
Partie étudier la médecine à Clermont-Ferrand après avoir passé toute son enfance et sa scolarité à Millau, Pauline a ensuite fait son internat et son assistanat à Tours. À Tours, justement, elle a eu des propositions d’embauches fermes, en hôpital ou en clinique à la sortie de ses études. Mais l’appel de Millau a été plus fort. « Ma famille est ce qu’il y a de plus important, j’y suis très attachée », explique-t-elle.
Après une période de questionnement, elle prend elle-même contact fin 2022 avec l’hôpital de Millau pour sonder les possibilités. Elle vient alors faire un stage en remplacement en avril 2023. Elle est conquise. « Les équipes au top, la structure, le cadre de vie, la proximité de la nature, la qualité de vie, le travail à cinq minutes de la maison : que des avantages de travailler ici ! » Ne cherchez plus d’ambassadrice pour venir travailler à l’hôpital de Millau, elle est là !
Une activité à développer
Très enthousiaste depuis son arrivée, elle cherche maintenant à se faire plus connaître pour développer sa patientèle. De son propre aveu, l’hôpital perd des opérations au profit de structures montpelliéraines essentiellement, à cause d’une forme de mauvaise réputation. Elle veut donc redorer le blason, travailler avec les médecins traitants et mettre en avant ses qualités et spécialités.
Par exemple, Pauline a été se former pendant six mois à Lyon à la clinique Santy sur une technique particulière d’opération des ligaments croisés antérieurs (blessure courante chez les sportifs, football, rugby, basket, handball…). Or, depuis son arrivée, elle n’en a opéré que deux, ce qui paraît surprenant pour une ville sportive comme Millau.
Pour toutes les opérations programmées, elle réalise aussi des prothèses de hanche, de ménisques, des opérations d’hallux valgus, des problèmes d’arthrose et en traumatologie (gardes, urgences, etc.), naturellement, elle opère les problèmes qui surviennent.
Question planning, Pauline, a trois jours de consultations par semaine, un jour de bloc, un jour de garde plus un week-end de garde par mois dans un service où ils sont trois permanents et un assistant à pratiquer.
Essaimer ?
Son expérience pourrait (devrait ?) servir d’exemple et d’inspiration. « Les jeunes actifs aiment la vie à Millau, il faut que l’hôpital donne aussi envie aux jeunes de rester, dans ses techniques, ses moyens, ses équipes », souligne le Dr Unal.
On sent de sa part la volonté prégnante de faire revenir d’autres jeunes hospitaliers à Millau, en attendant de pouvoir bénéficier des nouvelles installations attractives du nouvel hôpital.
En attendant, entre deux randonnées et le rêve de se remettre au tennis, Pauline se bouge, s’active et fait parler d’elle pour attirer et développer, c’est comme un vent de jeunesse qui souffle sur l’hôpital.