Bâtis en bordure ou au centre des propriétés, témoins privilégiés des activités d’antan, les masets affichent aujourd’hui de bien tristes et affligeantes images.
Ainsi, cette bâtisse à un étage désormais cernée par de luxuriants genêts qui a vu s’effondrer sa toiture minée par les infiltrations. De sa fenêtre orientée vers le sud, il ne reste qu’un volet qui n’en finit pas de battre au moindre coup de vent.
Quant à la solide porte d’entrée à la massive fermeture, voici longtemps qu’elle est grande ouverte aux rayons de soleil et à la froidure.
Pourtant, ces constructions ont largement conforté les exploitations d’antan. Des exploitations situées loin, bien loin des domiciles, alors pour la journée de travail accomplie en continu ils permettaient le rangement de quelques outils, la collecte de l’eau de pluie et son utilisation dans le sulfatage des vignes par exemple.
De plus, ils assuraient la pause de midi ou la mise à l’abri par temps d’orage. Enfin, selon les commodités de son aménagement ils accueillaient au temps de la belle saison, famille et amis pour vivre un dimanche à la campagne.
Ainsi, au fil des années c’est tout un patrimoine élaboré soigneusement par des gens dont on disait : celui-ci a du biais (aquel aici a de biais). Une œuvre, fruit d’un harassant travail, tombée dans un cruel abandon.