Jean-François Rousset, « candidat de ce territoire », réaffirme son engagement pour le Sud Aveyron

Yannick Périé
Yannick Périé
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Jean-François Rousset.

Ce mardi 18 juin, à l’issue de la cérémonie de commémoration de l’Appel du 18 juin 1940 au Parc de la Victoire à Millau, nous avons rencontré Jean-François Rousset, député sortant de la 3e circonscription de l’Aveyron. En réaffirmant son « engagement envers le territoire et ses habitants », il est revenu sur la situation politique actuelle à quelques jours seulement du premier tour des élections législatives anticipées.

Sans faire offense à Bernard Combes et Thierry Noël, Jean-François Rousset (Renaissance) sait très bien que ces élections devraient se jouer entre lui et les candidats désignés par le RN et le Nouveau Front Populaire.

« Je suis le candidat du Sud Aveyron, le candidat de ce territoire », a-t-il déclaré. En ligne de mire, on s’en doute, Pierre-Antoine Fevre, candidat parachuté RN/LR, travaillant en Suisse et « coordinateur de la campagne d’Éric Zemmour » au pays des Helvètes, mais aussi, dans une moindre mesure, Richard Bouigue, candidat pour le Nouveau Front Populaire venu tout droit de Paris, mais ayant des attaches en Aveyron et notamment à Millau. « Il est dommage, dans un moment aussi important, que les instances parisiennes ne se soient pas appuyées sur des habitants du Sud Aveyron pour trouver des candidats », a-t-il appuyé.

Jean-François Rousset a également exprimé sa surprise face à la dissolution de l’Assemblée nationale. « Cela m’a surpris, je n’étais bien sûr pas au courant, mais ce qui m’a le plus choqué, c’est les résultats des élections européennes. Selon moi, le président a décidé d’écouter les Français et de remettre les choses à plat. Il ne l’aurait pas fait, on aurait pu dire qu’il était insensible. Il n’était pas possible d’organiser un référendum, il n’était pas question non plus qu’il démissionne. Ne rien faire revenait à reporter à la rentrée la décision et pendant ce temps le RN aurait encore plus bloqué les débats. C’est maintenant qu’il fallait le faire et rien n’est joué, on va peut-être avoir une bonne surprise. »

Une campagne express

Lundi 10 juin, au lendemain de l’annonce de la dissolution, Jean-François Rousset avait officialisé sa candidature par le biais d’un communiqué. Il y exprimait sa « profonde émotion » face aux résultats électoraux, y voyant « un signe de la marginalisation des territoires ruraux » dans les politiques nationales.

« Depuis deux ans, j’ai travaillé sans relâche pour porter la voix du Sud Aveyron et de notre ruralité. Chaque jour, j’ai défendu la place de nos petites communes et le rôle de nos élus locaux », a-t-il affirmé. Il insistait sur la nécessité de valoriser le travail et ceux qui créent de l’emploi, plaçant cette valeur au cœur de son mandat.

« Candidat centriste, je suis conscient des risques que l’histoire nous enseigne, mais aussi du message que les électeurs ont souhaité exprimer. Plus que jamais j’assumerai mes responsabilités avec exigence et sans relâche », a-t-il conclu, soulignant son engagement à apporter « des réponses concrètes » aux Aveyronnaises et Aveyronnais.

D’ici le premier tour, Jean-François Rousset va aller au contact des habitants de la circonscription lors de cette campagne express, notamment sur les marchés de Millau, Saint-Affrique et Sévérac d’Aveyron ou encore dans des exploitations agricoles. Des endroits où les différents candidats devraient se bousculer dans les jours à venir…

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