La 15e édition des Natural Games aura lieu du 27 au 30 juin prochains. Avant ce grand rendez-vous des sports outdoor et de la musique, la petite équipe du festival œuvre en coulisse pour que la fête soit belle.
À quelques jours des tant attendus « NG », « le CONG », Comité d’Organisation des Natural Games est en effervescence. Créé en 2008 par Michaël Pradeyrol, le format NG des premières années a évolué et grandi. Aujourd’hui, devant l’Outdoormix Festival, c’est le plus gros festival en son genre en France.
Pour faire tourner la machine NG, une association de huit bénévoles composée des membres du conseil d’administration : Franck Lemouton-Mazières, Lucas Rotard, Hugo Mora, Hugo Tomzack, et du bureau exécutif, Cathy Aragon et Thomas Richard vice-présidents, Maryse Capus, secrétaire et Flore Layrac, trésorière. À leurs côtés pendant toute l’année, deux salariés à temps plein qui ne comptent pas leurs heures, Michaël Pradayrol, manager général et Prisca Medda, assistante manager, ainsi qu’un contrat en alternance, un service civique et des stagiaires. Une équipe réduite, mais redoutable d’efficacité ! « Chacun a un rôle bien défini, on est rodé depuis toutes ces années, ça roule maintenant, on est sereins et c’est plus confortable », concèdent Thomas, Flore, Maryse et Cathy qui portent à eux seuls de lourdes responsabilités dont celle de pérenniser en équipe cette belle aventure. Ensemble, ils sont aux manettes quasi 365 jours par an, assurant une activité bénévole régulière même pendant les périodes les plus calmes. « Les NG, c’est addictif humainement, nous sommes une équipe devenue une famille qui s’est soudée dans l’adversité quand on a décidé de repartir à la période où c’était le plus compliqué », raconte la bande d’amis.
Un nouveau format
Après avoir relevé le défi de repartir, le CONG fait évoluer les NG vers un format nouveau. En 2024, les concerts deviennent tous payants, « un risque assumé ». Au programme, de nombreux artistes de renom, Jain, Bigflo et Oli ou encore Meute, Feder… Reste à gagner ce nouveau pari, si la météo est au rendez-vous, les premières tendances de réservation annoncent une grande édition des Natural Games qui pourraient retrouver leur splendeur des meilleures années. « Tout semble bien parti, mais nous sommes vraiment tributaires du temps, c’est quand même un grand stress, avouent les organisateurs, contrairement à ce qui se dit, une annulation c’est bien plus compliqué que ce qu’on pense, et les frais sont loin d’être amortis dans ce cas ».
100 000 festivaliers
En attendant, on croise les doigts et à quelques jours de l’évènement, l’équipe est dans les starting-blocks, le montage du site a commencé. Il faut un mois pour que l’ensemble soit mis en place et dix jours pour tout démonter. Pour ces quatre jours de festival, ils fédéreront autour d’eux environ 500 bénévoles dont 15 responsables de STAFF pour recevoir 100 000 festivaliers voire plus, entre 1500 et 2000 sportifs et près de 500 élèves des écoles de la Communauté de communes Millau Grands Causses et des enfants des IME locaux. Ils seront accueillis avec « une volonté inclusive » pour des ateliers et des initiations sportives pendant deux jours avec l’aide des ETAPS de la Ville.
Des partenariats locaux
Les NG, ce sont 13 sports, dont 10 en compétition et entre 1500 et 2000 sportifs pour des shows à couper le souffle qui rassemblent le gratin mondial du moment. 2024 marquera le retour du VTT, avec un même vélo, les compétiteurs devront enchaîner les épreuves de DH, Enduro et Pumptrail sur un tracé chronométré au pied du Viaduc. L’organisation des épreuves passe par des partenariats avec des clubs locaux qui gèrent les compétitions dans leurs disciplines respectives, à commencer par l’historique collaboration des NG et du club Kayac de la MJC, le CSO Millau, Aqua’Grimpe section escalade… Viennent s’ajouter, les Gazelles, le SOM Hand-ball et Aqua’Grimpe section natation qui assureront la gestion des bars pour servir comme en 2023, 40 000 litres de bière ! Pour la musique des DJ, on pourra compter sur l’association locale « Solid Vibes ».
Côté restauration, une nouveauté, un marché de producteurs avec « Sud de France » et plusieurs propositions, toutes privilégient le bio, les circuits courts et les produits de terroir. Pour les organisateurs, « c’est une volonté d’être un festival écoresponsable et d’engager autant d’actions en ce sens ». Ainsi, la Greenzone prend chaque année un peu plus d’ampleur, sport, mobilité, économie circulaire, projection de films, conférences… de nombreuses propositions sont déployées par des associations locales, nationales et des ONG internationales en faveur du public.
« Intense »
Comme chaque année, les organisateurs seront présents sur le site de la Maladrerie de 8h30 à 3h ou 4h du matin, après le nettoyage des lieux, « c’est intense, les nuits sont courtes, plaisante la joyeuse équipe NG, on y passe beaucoup de temps, on pose même des vacances pour être disponibles, mais notre cadeau, c’est cette adrénaline pendant ces quatre jours, c’est tous ces gens heureux, les sourires, les mercis, la marée humaine des grands soirs au pied des épreuves et des scènes de concert », évoquent ensemble les bénévoles.
À peine le rideau d’une édition baissé, l’envie du prochain est déjà là. « Quand ça s’arrête, on a le sentiment d’une mission accomplie, mais c’est une impression de grand vide », avoue un brin nostalgique les amis animés par les mêmes valeurs qui rassemblent, celles du sport et de l’amitié, le partage, la convivialité, la bienveillance, la générosité, ce cocktail qui fonctionne et qui préserve l’âme des NG et fait vibrer Millau la sportive.