En 2022, vous m’avez élu député. À la veille des élections, je comptais parmi les 30 députés les plus actifs. Au lendemain des élections européennes et face à la montée des radicalités, j’ai choisi de me représenter.
Comme tous les Français, j’ai cherché les mots et les explications à cette situation politique inédite. Nous nous sommes vus sur les marchés, dans nos villages et en porte-à-porte. Peu importe votre couleur politique, je veux d’abord vous remercier pour le respect tenu dans nos échanges.
À défaut de pouvoir tout en restituer, je veux d’abord souligner un sentiment d’injustice, à tous les niveaux. Chacun à son endroit considère que le système actuel entretient des déséquilibres, et en particulier face au travail. Alors même que de nombreux emplois restent à pourvoir, personne ne peut comprendre que certains ne fassent pas leur part de l’effort. Le travail c’est la colonne vertébrale de notre cohésion : pour l’intégration de nos jeunes, pour l’intégration des personnes étrangères, pour l’intégration de tous celles et ceux qui sont en difficulté, à la marge et parfois en perte de repères. Par l’apprentissage, la loi immigration ou la réforme du RSA, j’ai toujours voulu que le travail paye et qu’il soit une solution de justice. Il me semble qu’on peut aller plus loin, par exemple pour les peines de petite délinquance en imposant des travaux d’intérêt général au service d’une association. N’est-ce pas le meilleur moyen de se réapproprier la solidarité et les réalités de notre société ?
Je retiens bien sûr un diagnostic de gaspillage dans la gestion des politiques publiques. La bureaucratie nous étouffe (les fonctionnaires en sont les premiers touchés) et les grandes réformes de simplification, à l’image de l’impôt à la source, doivent être accélérées pour retrouver un État efficace et concret dans le service rendu. Dans la santé, nous avons réussi la mise en œuvre d’un dossier unique : Mon Espace Santé. Je défends la mise en œuvre d’un outil comparable pour nos agriculteurs, pour alléger drastiquement leur charge administrative. Pour nos agriculteurs, pour nos hôpitaux, dans nos écoles, pour nos entreprises, pour chaque citoyen, nous avons besoin un État pragmatique.
Ce dimanche 30 juin, vous serez appelés à voter pour élire votre député. Face à deux candidats parachutés, l’un issu des rangs de Reconquête et vivant en Suisse, l’autre élu à Paris dans la majorité d’Anne Hidalgo, candidat d’ici, je sais aussi que nous sommes une majorité à ne pas vouloir d’un deuxième tour qui opposerait les extrêmes. Montlaurais, toujours au travail et à votre écoute, je sollicite de nouveau votre confiance dès le premier tour.
Jean-François ROUSSET,
Candidat du Centre aux législatives des 30 juin et 7 juillet
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