Ce jeudi 18 juillet à 19h, à l’heure où les députés votaient pour désigner le ou la président(e) de l’Assemblée nationale, des représentants du Nouveau Front Populaire (NPA, Confédération paysanne, LFI, PCF) appelaient à manifester devant la sous-préfecture de Millau « pour faire respecter le résultat des urnes » après les élections législatives.
Ils avaient prévenu lors de l’appel à la mobilisation : « Il est essentiel que les cadres de mobilisations qui ont arraché la victoire du NFP continuent à se contacter et à préparer le terrain pour poursuivre la bataille afin de préparer au mieux malgré la trêve estivale, la rentrée sociale et la mise en œuvre du programme du NFP. Ils seront ainsi des points d’appui pour une rentrée sociale qui rende possible la mise en œuvre du programme du NFP. Ce sont les travailleurs/euses, les quartiers populaires, les jeunes, les femmes, les LGBTI, toutes les personnes discriminées, qui doivent prendre leurs affaires en main. »
Aussi, ce soir, devant environ 80 personnes, Iñaki Aranceta (NPA Millau) à l’origine de cette mobilisation qui relaye l’appel national des cheminots CGT, a tenu à relativiser la portée de cette manifestation. « Nous sommes une petite organisation avec un poids électoral très relatif, mais nous étions pour une riposte unitaire dans les urnes, maintenant dans la rue sur la durée, pour changer véritablement le rapport de force social et politique. Ici, nous n’appelons ni Macron à faire respecter le vote, ni un soutien à quelque personne pour un poste de Premier ministre. Il s’agit de prendre conscience que la victoire du NFP est ténue, que la France sera difficilement gouvernable et que des réformes seront difficiles à mettre en place. »
« Nous ne devons rien attendre d’en haut »
Aussi, pour « faire avancer les idées contre le racisme », pour « sortir de la logique des partis », le NPA Millau entend « faire pression dans la rue ». Pour cela, Iñaki Aranceta a appelé à la création d’un « comité local de lutte », avec les militants de gauche qui voudront bien le rejoindre. « On voudrait donner dans la rue une réponse dans la durée, a-t-il déclaré. Notre véritable espoir, notre véritable pouvoir, se trouve dans une mobilisation populaire, dans la rue, par en bas, en faisant de la politique par nous-mêmes, en exerçant la pression nous-mêmes. Partout autour de nous, nous voyons se banaliser les propos racistes, nous devons créer des moyens de lutter au plus près, dans notre circonscription, notre département… Nous devons maintenant faire front contre les idées racistes et libérales. Nous ne devons rien attendre d’en haut. »
« Le FN veut la lutte des races, nous on veut la lutte des classes, a scandé Iñaki Aranceta. Nous, au NPA l’Anticapitaliste Millau, nous avons quelques idées pour propager cette conscience de classe dans une vision internationaliste. » Une chose est sûre, à Millau, la rentrée politique se passera (aussi) dans la rue.