Le blaireau suscite régulièrement des débats, notamment en raison des efforts déployés pour lui obtenir le statut d’espèce protégée. Une position que ne partage pas la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron.
Selon elle, « ces initiatives reflètent souvent une méconnaissance des réalités rurales ». « Il est bien connu que ceux qui n’ont pas de problèmes minimisent toujours les difficultés que peuvent rencontrer les autres », affirme-t-elle, ajoutant que « les masses des villes veulent décider de ce que doit être la vie des ruraux ».
La fédération note une hausse spectaculaire des populations de blaireaux, devenant même aussi communs que les hérissons sur les bas-côtés des routes, victimes de collisions routières. Elle exprime une préférence pour une attention accrue envers les hérissons, qui souffrent des pratiques agricoles telles que l’arrachage des haies et l’utilisation de produits phytosanitaires.
Cependant, le blaireau est au centre des préoccupations des écologistes, ce qui entraîne des confrontations avec les chasseurs. « L’ignorance et l’idéologie président au choix des combats », déclare la fédération, soulignant que les dégâts causés par le blaireau augmentent de manière exponentielle, parallèlement à la multiplication des pétitions pour sa protection.
Un aspect crucial soulevé par la fédération est le rôle du blaireau comme vecteur potentiel de la tuberculose bovine. Le Président Jean-Pierre Authier met en lumière « le travail énorme de la vénerie sous terre aveyronnaise pour prélever des blaireaux afin de réaliser des analyses et savoir si oui ou non la maladie est passée des espèces domestiques vers la faune sauvage ».
Il exprime sa gratitude envers les veneurs pour leur dévouement, déclarant : « On ne remerciera jamais assez les veneurs pour leur courage à continuer contre vents et marées et surtout pour le travail important qu’ils réalisent bénévolement. Car si on ne le fait pas, malheureusement personne ne le fera ».
La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aveyron plaide ainsi pour une gestion équilibrée des populations de blaireaux, tenant compte des impacts écologiques et agricoles, tout en saluant les efforts des chasseurs pour maintenir cette balance.