Dans un communiqué adressé à la rédaction, la préfecture de l’Aveyron indique que le lundi 29 juillet 2024 en soirée, un loup a été mortellement blessé. Les faits se sont déroulés dans le cadre d’une autorisation de tir de défense simple, délivrée par le préfet de l’Aveyron aux éleveurs dont les troupeaux ont subi des attaques sur le territoire de la commune de Saint-Beauzély. L’éleveur concerné avait déjà subi deux attaques en juin et juillet 2024, dans ce secteur du Lévezou habituellement épargné.
Le service départemental de l’Office français de la biodiversité (OFB) s’est rendu sur place, le 30 juillet, pour procéder à une recherche de l’individu touché, pour l’heure infructueuse, mais a pu procéder à des prélèvements à des fins d’analyse génétique. Pour mémoire, cette situation est analogue à celle rencontrée le 3 octobre 2023 à Saint-Beaulize, où le cadavre d’un loup mortellement blessé avait été retrouvé 11 jours plus tard, à plusieurs kilomètres du lieu du tir.
Cet animal va être décompté du plafond national 2024 au titre du suivi du plan national d’actions Loup, coordonné par la préfète de région Auvergne-Rhône-Alpes.
À ce jour, il n’y a pas de lien direct établi entre cet individu et celui à l’origine des nombreuses attaques de troupeaux qui affectent les éleveurs des communes du sud du Larzac, notamment Sainte-Eulalie-de Cernon, l’Hospitalet-du-Larzac et Cornus.
Dans ce secteur particulier, à la demande du préfet de l’Aveyron, les lieutenants de louveterie et la brigade mobile des grands prédateurs terrestres de l’OFB, dite « brigade loup ,» sont mobilisés en continu depuis le mois d’avril en mission de protection des troupeaux, en appui aux éleveurs concernés.