Dans la documentation écrite sur le village, deux historiens locaux sont cités et leurs ouvrages font référence pour les nombreux amateurs passionnés : Albert Carrière (1872-1957), qui fut instituteur au village et déposa à la Société des Lettres Arts et Sciences de l’Aveyron en 1913 ses « Notes sur Saint-Rome-de-Tarn », et André Bonnefis (1888-1944), pharmacien au village puis à Rodez qui publia « Pont-libre ou l’époque révolutionnaire à Saint-Rome-de-Tarn » (1934/1935), « Ruteni provinciales » (1940), « La coseigneurie d’Auriac-le-Château et de Saint-Rome-de-Tarn » (1940) et dont la monographie fut achevée en juillet 1941.
Mais, il y a quelques années, à l’occasion de recherches au presbytère en vue de réaliser avec le regretté père René Trémolières un historique de l’église, quelques éléments intéressants avaient été notés sous la plume de Maurice Vidal, qui fut le seizième curé de la paroisse affecté le 16 mai 1858.
Pierre Guillaume Maurice Vidal, est né à Saint-Affrique le 30 mai 1810, d’abord, vicaire à l’église Notre-Dame de Millau en juin 1834, puis curé de Creissels avant sa prise de fonction à Saint-Rome-de-Tarn où son ministère dura 21 ans.
« Les archives du registre paroissial remontent à 1676, le reste a été brûlé et saccagé par les huguenots de l’époque. Il n’existe pas d’histoire de Saint-Rome-de-Tarn, jusqu’à ce jour il n’avait été fait aucun livre de la paroisse pour cette localité. En l’année 1859, j’ai compulsé les registres déposés à la commune et au presbytère non moins que les principales histoires de nos pays entre autres MM. de Gaujal, Bosc, Argéliez, Artaud, de l’abbé Bousquet. Comme l’abeille qui prend et met de côté ce qui l’accommode dans tous les sucs des diverses fleurs, j’ai pris soin de recueillir tous les documents plus ou moins intéressants depuis l’année 1676. Les diverses adjurations du protestantisme, les malheureuses guerres de religion qui mirent plusieurs fois Saint-Rome-de-Tarn à feu et à sang, le vandalisme de l’époque néfaste de 1793 qui s’acharna à détruire avant tout ce qu’il y avait en France d’hommes de bien. Ce livre de paroisse sera divisé en trois sections. La première contiendra des faits historiques et les personnages importants de Saint-Rome-de-Tarn. La deuxième relatera la suite des curés et vicaires qui ont servi depuis 1676. La troisième enfin, les différentes abjurations qui ont eu lieu. »