Après l’euphorie et le plaisir vécu au cours de cet été olympique, on vient de nous annoncer des déficits budgétaires qui dépassent (comme chaque année) les prévisions, ce qui implique pour tous les Français des perspectives peu réjouissantes. Nous allons à ce rythme rejoindre les Grecs et tous, autant que nous sommes, nous découvrirons dans notre quotidien ce qu’il en coûte d’avoir confié le pouvoir à ce génie de la finance devenu Président de la République.
Le « quoiqu’il en coûte » dans tous les domaines a conduit les gouvernements successifs à subventionner tout et n’importe quoi. Souvenez-vous, ce fut d’abord l’aide à la remise en état des bicyclettes pour finir par les réparations des vêtements usagés et enfin le ressemelage des chaussures en passant par les panneaux photovoltaïques et les voitures électriques venus de Chine. Pendant ce temps il y a toujours en circulation quelques millions de fausses cartes « Vitales », des retraités centenaires repartis dans leur pays d’origine, pour que leurs héritiers bénéficient en famille d’une retraite dont nous continuons à alimenter les caisses.
Nous sommes tellement riches que dépensant sans compter, on ne sait pas encore aujourd’hui, combien a coûté la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Les chiffres avancés vont de 120 à 500 millions d’euros. Nous serons de toute façon plus forts que les Anglais qui pour les jeux de Londres ont dépensé 34 millions. Nous avons tellement d’argent que notre système hospitalier continue de soigner gratuitement tous les étrangers présents sur notre sol alors que la gratuité est dans certains cas refusée aux nationaux.
Le ministère pour faire des économies a décidé de supprimer 1500 postes d’internes en médecine, économie qui permettra de financer des médecins étrangers appelés à la rescousse d’un hôpital où la gestion administrative absorbe plus de 30% des moyens soit 10 points de plus que dans les pays voisins.
L’attention de Français depuis les élections législatives anticipées (7 juillet) a été retenue à la fois par les tribulations d’un Président pris au piège d’une dissolution irréfléchie et sa recherche d’un Premier ministre et par les Jeux olympiques ou paralympiques. Le réveil risque d’être douloureux alors que certains proposent de gérer le pays en ajoutant des dépenses impossibles à financer en l’état de notre situation économique.
C’est le moment choisi par un ancien Premier ministre, dont on ne peut dire qu’il se soit distingué pendant tout son magistère sur les sujets qui préoccupent le plus les Français, sécurité, pouvoir d’achat, immigration, mais à qui on doit le 80 km/h sur les routes, décision dont on cherche encore les bienfaits, pour déclarer sa candidature à la Présidence de la République en 2027. C’est bien loin et cette déclaration arrive bien trop tôt à moins que le candidat envisage un départ anticipé du titulaire pour Le Touquet !
M. Edouard Philippe, puisque c’est de lui qu’il s’agit a fondé un mouvement politique bien mal baptisé « Horizons ». L’horizon c’est la ligne où se rejoignent dans notre vision le ciel et la terre et qui a la particularité de reculer quand on avance. On peut résumer en disant c’est ce que l’on ne peut jamais atteindre.
Je souhaite qu’il en soit de même pour les ambitions du fondateur de ce mouvement dont la précipitation est inconvenante dans les temps très difficiles que nous allons vivre et qui en plus a eu la maladresse politique d’annoncer lors du second tour des législatives qu’il votait communiste excluant de son futur électorat les 11 millions de Français qui ont voté pour la droite. Donc mauvaise dénomination du mouvement, annonce prématurée et malvenue en ces temps difficiles et enfin mauvais positionnement sur l’échiquier politique du pays. En deux mots : Tout faux !
Aurons-nous un jour un homme politique capable de s’attaquer aux vrais problèmes du pays ? Mais il faudra que les Français se souviennent que pour profiter de nos richesses il faut pour les créer : travailler !
Me Jean-Louis ESPERCE
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