Ce vendredi 1er novembre, élus locaux, autorités et anciens combattants se sont rassemblés au cimetière de l’Égalité de Millau pour commémorer la Journée du Souvenir. À cette occasion, un hommage solennel a été rendu aux combattants morts pour la France.
Bernard Rainero, responsable local du Souvenir Français, a pris la parole pour rappeler l’importance de cette journée de recueillement, soulignant la résonance particulière de l’année 2024. « Il y a 110 ans, débutait la Première Guerre mondiale. Il y a 80 ans, commençait la libération de la France, non sans drames. […] Il y a 70 ans, jour pour jour, le 1er novembre 1954, la guerre d’Algérie éclatait », a-t-il précisé.
Dans son discours, Bernard Rainero a évoqué avec émotion la mémoire d’un jeune résistant millavois, Henri Froment, fusillé par les nazis en 1944 à l’âge de 18 ans. Ce témoignage a rappelé la dure réalité des conflits du XXe siècle et les sacrifices consentis par de nombreux jeunes pour la liberté de leur pays. « Le temps n’efface ni les souffrances ni le courage de ces valeureux soldats », a-t-il affirmé, invitant chacun à entretenir le souvenir de ces combattants.
Appel au soutien pour la préservation des tombes
Bernard Rainero a profité de cette cérémonie pour lancer un appel aux élus et aux autorités présents, visant à sensibiliser sur la mission de préservation des tombes des combattants. Le Souvenir Français, une association reconnue d’utilité publique mais ne recevant aucune subvention de l’État, a pour mission d’entretenir ces sépultures souvent laissées à l’abandon. « Si vous n’acceptez pas que les poilus de 1914, les combattants de 1940 à 1944, les résistants des années sombres, les combattants d’Indochine et d’Algérie ne soient pas “morts pour rien”, alors, apportez-nous votre aide », a-t-il déclaré.
La cérémonie s’est poursuivie avec le traditionnel dépôt de gerbes en hommage aux disparus, avant la Sonnerie aux Morts interprétée par l’Élan Millavois, suivi d’une minute de silence et de la Marseillaise.
Une commémoration qui a permis, une fois de plus, de rappeler l’importance du devoir de mémoire et la nécessité de conserver les traces de l’histoire, en hommage aux sacrifices de ceux qui ont permis à la France de demeurer libre.