Millau. Confédération Paysanne : 25 ans de refus de la mondialisation, et toujours là !

Millavois.com
Millavois.com
Lecture 3 min.

C’est un anniversaire qu’ils auraient aimé ne pas célébrer. Ce mercredi 13 novembre, le syndicat agricole a organisé une action de rappel, non violente (« comme en 1999 ») 25 ans après l’action de com’ menée contre le restaurant McDonald’s de Millau, emblème de la mondialisation et de la malbouffe.

LIRE AUSSI >> La Confédération Paysanne mobilisée devant le McDonald’s de Millau

Comme le rappelle Christian Roqueirol, déjà occupant du McDo’ à l’époque historique de la Conf’, il y a 25 ans ils étaient déjà là, présents contre la mondialisation et les accords de libre-échange.

« La Confédération Paysanne est contre le Mercosur. C’est un problème pour nos éleveurs et nos apiculteurs. Nous avons peur qu’il soit signé lors du G20 des jours prochains. La FNSEA, syndicat majoritaire, s’y oppose certes, mais ne s’est jamais opposée aux accords de libre-échange. Leurs agriculteurs adhérents sont contre les importations, mais pour leurs propres exportations… »

Sara Melki, co-porte-parole du mouvement, se déclare « pas contre les échanges, ni les échanges internationaux, mais contre les échanges qui font crever les paysans et la nature. »

Guilhem Soulié, apiculteur, a annoncé quant à lui la tenue d’une réunion à Saint-Affrique à la boutique de vente directe de produits agricoles à 19h sur le sujet du revenu paysan. En cause, entre autres selon lui, le projet du Conseil Départemental de supprimer le RSA aux paysans. 285 agriculteurs seraient concernés sous prétexte que leur ferme n’est pas assez rentable ou ne perçoit pas de primes de la PAC car « hors cadre ».

La manifestation bon enfant, sous le soleil de Millau et sur le parking du McDo’, se voulait commémorative et mobilisatrice sur les sujets d’actualité du monde paysan.

En ligne de mire, de façon à demi-masquée, les élections professionnelles de janvier 2025 et la volonté de se faire entendre contre les syndicats FNSEA et JA (Jeunes Agriculteurs), coupables à leurs yeux de doubles discours.

Partager cet article