Ce mercredi 9 avril à 14h, Millau a officiellement pris son envol… sur un Boeing 777-300 d’Air France. Rien que ça. Et même si l’appareil ne se posera probablement jamais sur la piste de l’aérodrome du Larzac (trop petit pour ses 296 passagers et ses quatre classes de voyage), l’honneur est bel et bien réel.
C’est au cours d’une cérémonie aussi solennelle que symbolique que Sébastien Champion, directeur des ventes Air France pour la région Sud-Ouest, et son complice Stéphane Passaris, Marketing Manager de la même compagnie , ont remis à la maire de Millau, Emmanuelle Gazel, une maquette de l’avion baptisé… « Millau ». Oui, oui, un vrai Boeing 777-300 avec les ailes, les moteurs, et tout le bazar — en version miniature, on vous rassure.
Un baptême aérien… mais sans eau bénite
Depuis 2019, Air France a décidé de piquer à la marine son habitude de baptiser ses bateaux. Sauf que là, ce sont des avions. Et depuis, 165 villes françaises ont vu leur nom voler (littéralement) dans les airs. L’Aveyron n’est pas en reste, puisque Millau rejoint Rodez au panthéon aéronautique national : un Airbus A320 porte déjà fièrement le nom de la préfecture.

Mais que les autres communes du coin ne se précipitent pas au standard d’Air France : « À date, il n’est pas prévu de baptiser d’autres appareils au nom d’autres villes aveyronnaises », a précisé, très sérieusement, Sébastien Champion. Autrement dit : pas de Boeing « Saint-Affrique » ni d’Airbus « Nant » à l’horizon. Désolé.
Quatre classes, 15 heures de vol par jour et une renommée mondiale
Le Boeing 777-300 « Millau » est un monstre de technologie, quadriclasse — c’est-à-dire qu’il offre toutes les options, du grand luxe de La Première jusqu’aux joies de la classe Éco, en passant par le Premium et la Business.
Cet avion vole près de 15 heures par jour. Actuellement, il fait escale à Tokyo-Haneda, mais il pourrait aussi bien s’envoler vers New York, Dubaï, São Paulo ou Shanghai. Bref, « Millau » fait le tour du monde…

Une maquette pour la mairie… et une belle carte postale pour la ville
La maquette remise à Emmanuelle Gazel restera un souvenir symbolique, mais l’effet d’image, lui, pourrait bien voler plus haut. Imaginez : des passagers du monde entier, regardant le nom « Millau » sur la carlingue, se demandant « Mais c’est où ça, Millau ? ». Et bim, un petit coup de Google, et peut-être une future visite. Ou au moins un like sur Instagram.
En attendant les retombées touristiques intercontinentales, Millau peut savourer cet instant de gloire céleste. A noter que les curieux pourront probablement admirer la maquette prochainement à l’accueil de la mairie. Une façon élégante pour les Millavois de garder les pieds sur terre… tout en ayant un petit bout d’aile dans les nuages.


