Millau. L’avenue de la République officiellement inaugurée après sa complète rénovation

Fanny Alméras
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© Millavois.com

Après sa réouverture à la circulation le 16 mai dernier, l’avenue de la République a été inaugurée de manière officielle, marquant la fin d’un chantier de plusieurs mois commencé en janvier dernier. Pour la Ville, « cet aménagement s’inscrit dans la continuité des travaux réalisés sur le boulevard de l’Ayrolle et participe à la transformation progressive du centre-ville en un espace plus apaisé, plus vert et mieux adapté aux mobilités douces ».

Un axe urbain repensé, entre modernité et végétalisation

Dans ce projet, la municipalité a expliqué que « la rénovation de l’avenue de la République s’inscrit dans une logique de requalification urbaine durable » insistant sur des choix techniques et esthétiques pour offrir un cadre plus agréable à tous les usagers à tous points de vue : chaussée en enrobé phonique pour réduire les nuisances sonores, trottoirs en béton microdésactivé ocre et stationnements pavés perméables pour faciliter l’infiltration des eaux de pluie.

Lors de son discours inaugural, Emmanuelle Gazel a précisé que « comme il n’était pas possible d’aménager une voie dédiée aux mobilités douces sur les boulevards et avenues du centre-ville, l’avenue devient une zone de rencontre : la vitesse y est donc limitée à 20 km/h, et la priorité est donnée aux piétons d’abord et aux cyclistes ensuite ».

Une rue jardin avec un éclairage modernisé

En surface, l’avenue se pare de nouveaux éléments paysagers. Des bacs en acier corten, réalisés par les services municipaux, accueillent des plantations de vivaces peu gourmandes en eau. Le traitement végétal vise à limiter les effets d’îlots de chaleur, tout en apportant une touche esthétique supplémentaire.

L’éclairage public a été entièrement renouvelé avec des lampes LED de dernière génération, assurant un éclairage plus performant, plus économe en énergie et plus sécurisé.

Un réseau d’eau entièrement refait

Sous la chaussée, les travaux ont permis de moderniser un réseau d’eau potable datant des années 1945-1950. La séparation des eaux usées, pluviales et potables a été réalisée sur 130 mètres pour chacun des trois réseaux, avec 63 raccordements effectués depuis 21 immeubles. La tranchée principale mesurait trois quatre mètres de large et trois de profondeur. Ce chantier visait aussi et surtout à préserver la ressource en eau et à faciliter l’entretien des réseaux dans les décennies à venir.

Un chantier conduit en trois phases

Les travaux ont été menés en trois grandes phases :

  • Du 20 au 29 janvier : boulevard de l’Ayrolle, entre la rue de la Liberté et la place du Mandarous
  • Du 27 janvier au 12 février : partie ouest de la place du Mandarous
  • Du 12 février au 20 mai : avenue de la République, entre le Mandarous et les rues Alfred Merle et Jean-François Almeras

Dialogue avec les riverains

Comme tout chantier, il a apporté son lot de nuisances aux riverains, commerçants et usagers, mais « tout au long du chantier, le dialogue a été maintenu, notamment lors de réunions publiques préparatoires. Des ajustements ont été réalisés, comme la création de 15 places de stationnement avenue Jean Jaurès pour compenser celles temporairement supprimées pendant les travaux. La circulation piétonne a été maintenue grâce à une signalétique adaptée et les commerces sont restés ouverts » détaillent les services municipaux.

Un chantier coordonné et subventionné

Plusieurs entreprises et services municipaux (voirie, bâtiment, menuiserie, espaces verts…) ont été mobilisés pour mener à bien ce projet. Ils ont été chaleureusement remerciés par la maire pour la qualité du travail, mais aussi le timing parfait du chantier qui a été livré en temps et en heure. Parmi eux, Sévigné Travaux publics, Bonnafous, Occipose, Aj Bati Sol, ainsi que les délégataires Millau assainissement, Véolia, et les bureaux d’études GPC Environnement et Elyfec.

Le coût total de l’opération s’élève à 890 000 € HT, répartis entre la chaussée et les trottoirs (300 000 €), les réseaux (523 000 €) et les raccordements particuliers (67 000 €). Une part significative des réseaux et des raccordements a été subventionnée par l’Agence de l’eau à hauteur de 295 311 €.

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