Mardi 20 et mercredi 21 mai, les policiers de Millau ont participé à une opération nationale de contrôle, ciblant notamment les flux de voyageurs et les comportements à risque sur la voie publique.
C’est une présence policière inhabituelle qu’ont pu observer les Millavois aux abords de la gare cette semaine. Pendant deux jours, dans le cadre d’une opération coordonnée à l’échelle nationale, les forces de l’ordre ont multiplié les contrôles d’identité et de véhicules, avec un objectif affiché : prévenir et sanctionner les infractions liées à la sécurité publique.
Devant la gare SNCF, mardi et mercredi, les policiers ont inspecté les arrivées de bus en provenance de Montpellier et de Rodez. « Nous contrôlons les flux de la gare, les bus arrivants, et nous pouvons aussi intervenir dans les trains », explique le commandant divisionnaire Michel Rohr, en charge de l’opération.
Ciblage des délits du quotidien
L’opération s’inscrit dans une stratégie de lutte contre des infractions souvent qualifiées de « délits du quotidien » : port d’arme prohibé, conduite sans permis, sans assurance, usage de produits stupéfiants, détention de papiers d’identité falsifiés ou inexistants… Sans oublier les nouveaux phénomènes émergents, comme l’usage récréatif de protoxyde d’azote par les conducteurs. « Ces comportements peuvent sembler marginaux, mais ils mettent directement en danger la sécurité des personnes. Ils nécessitent une réponse ferme », souligne un fonctionnaire mobilisé sur place.
L’ensemble des contrôles ont été réalisés sous réquisition du procureur de la République, conformément à l’article 78-2 du Code de procédure pénale. Celui-ci autorise, dans certaines conditions, les forces de l’ordre à vérifier l’identité de toute personne, à procéder à des fouilles, voire à des démontages de véhicules. « C’est une disposition qui nous permet d’agir efficacement quand les circonstances l’exigent », commente Michel Rhor, un sourire en coin. Et de préciser que ces contrôles ne sont pas exceptionnels à Millau : « Nous n’attendons pas les opérations nationales pour être sur le terrain. »
Une mobilisation importante
Mercredi après-midi, le directeur de cabinet de la préfecture de l’Aveyron, Alexandre Rizzon, s’est déplacé à Millau pour superviser une partie de l’opération. Il a pu constater la mobilisation des équipes : six policiers étaient à pied d’œuvre dès 14h, relayés par six autres agents dans la soirée, jusqu’à une heure du matin. « La présence de l’État sur le terrain, c’est aussi ça : répondre aux attentes de sécurité des citoyens », a-t-il commenté.
Au total, plus d’une centaine de contrôles ont été effectués. Aucun manquement n’a été constaté concernant les stupéfiants, le séjour irrégulier, ou les personnes recherchées. Seules deux contraventions pour infractions routières ont été dressées.
Dans un contexte national où la sécurité intérieure reste un enjeu majeur, ces actions de terrain s’inscrivent dans une politique assumée de « visibilité policière ». À Millau comme ailleurs, les forces de l’ordre entendent rappeler que l’espace public n’est pas une zone de non-droit.
