Vendredi 23 mai, les équipes du cabinet médical Sud-Aveyron Centre Ophtalmologie installé dans la Zone d’Activité Millau Ouest, aux portes de Saint-Georges-de-Luzençon, ont ouvert leurs portes à l’occasion d’une visite guidée.
Le projet d’implantation d’un cabinet d’ophtalmologie dans la zone de Vergonhac est né il y a plusieurs années. Après de longs mois de travaux et un an de consultations dans des locaux provisoires, le centre flambant neuf a ouvert ses portes en mars dernier. Situé à quelques centaines de mètres du futur hôpital commun Millau–Saint-Affrique, le cabinet accueille plusieurs praticiens : les docteurs Nicolas Nabholz, Jacqueline Bresdin-Crouzet, Clément Escudier, et Didier Hoa et Arnaud Payerols qui viennent ponctuellement depuis Montpellier pour renforcer l’équipe. Cette organisation permet de répondre à une patientèle nombreuse, de pas interrompre la chaine de soins et de réduire les délais d’attente en dépassant largement les frontières du Sud-Aveyron.
Ce nouveau centre de 300 m² au premier étage du bâtiment fait partie du groupe MCO (Montpellier Centre Ophtalmologie), déjà implanté à Montpellier, Lattes, Béziers et Lodève. Il possède du matériel dernier cri qui n’a rien à envier aux grandes villes. « Le Groupe MCO est fier de renforcer sa présence sur le territoire en inaugurant ce plateau technique de dernière génération, au cœur d’un bassin de population insuffisamment doté en ressources médicales. »
Inauguration le 23 mai
L’inauguration officielle s’est tenue le 23 mai avec, au programme, une visite guidée des locaux, une démonstration des équipements, une consultation virtuelle, ainsi qu’une simulation du parcours patient.
Jacqueline Bresdin-Crouzet a accueilli les visiteurs, confrères et élus en commençant par retracer l’historique du cabinet : « C’est une femme, le docteur Dougnac, qui a créé le premier cabinet en 1947. En 1979, mon mari Yvan Bresdin est arrivé, d’abord boulevard Sadi-Carnot, puis rue Alfred Guibert en 1985. Je suis arrivée en 1987. En 1995, nous avons déménagé au 15 boulevard de la Capelle. En 2013, Yvan a fait valoir ses droits à la retraite. Une équipe de Montpellier est venue, notamment Caroline Serny, encore une femme qui nous a aidés. En 2014, c’était au tour de Nicolas Nabholz et enfin plus récemment Clément Escudier, fin 2023. »
Nicolas Nabholz a souligné la complémentarité avec l’hôpital local : « on arrive à recevoir de nouveaux patients, et les urgences. On travaille vraiment en synergie avec le centre hospitalier. On fait de la chirurgie (cataracte, paupières simples) deux à trois fois par semaine, et des injections sur place, ce qui évite aux patients d’aller à Montpellier ou ailleurs. On entend beaucoup parler de désert médical, et c’est grâce à des projets comme celui-ci, avec l’appui des pouvoirs publics, qu’on parvient à offrir un vrai service aux patients. »
Clément Escudier, a évoqué ses débuts : « je suis le petit dernier, j’ai beaucoup moins de mérite que mes prédécesseurs. Ce projet m’est arrivé un peu tout cuit. J’ai terminé mes études à Toulouse en novembre 2023 et je suis arrivé ici en décembre. Seul, je n’aurais jamais pu espérer un cabinet comme celui-là. Je remercie l’équipe de MCO et la présidente de la Communauté de communes. Le projet d’hôpital commun est pour nous une énorme aubaine. J’ai plein d’idées pour la suite, notamment sur les filières d’urgences. Mais ma contribution, ce sera d’essayer d’attirer de nouveaux ophtalmos. »
Didier Hoa a conclu sur l’identité du groupe : « Notre ADN, c’est le travail en équipe, la communication, la coopération avec l’hôpital, avec les professions libérales, les opticiens… Notre objectif, c’est d’être disponibles pour les urgences, et d’assurer une couverture du territoire. Nous avons une dizaine de cabinets dans l’Hérault, à Ganges, Lunel, Lodève, Béziers… des zones pas toujours bien dotées en médecins, et maintenant ici. »
Une dynamique en cours
Le cabinet d’ophtalmologie a déjà été rejoint par un magasin d’optique installé au rez-de-chaussée. Les médecins espèrent que cette première pierre posée permettra de créer une véritable émulation autour d’un futur pôle médical. À l’étage, 300 m² attendent d’accueillir d’autres spécialités médicales, autour d’un secrétariat mutualisé. Les parties prenantes du projets ne cachent pas leurs ambitions, « notre but, c’est de motiver des praticiens du bassin ou de Montpellier pour assurer une présence médicale et durable ici. Et on y croit ».
