Millau. Opinion : « En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables »

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Dans cette tribune au vitriol, la Section Socialiste Gérard Deruy de Millau revendique la responsabilité et la vérité face à ce qu’ils estiment être une « défausse permanente » de l’ancien maire, Christophe Saint-Pierre.

« Cette maxime de Georges Clemenceau colle parfaitement à l’état d’esprit de Millau en Action et de son leader Christophe Saint-Pierre, tant à la lecture de leur dernier communiqué, on comprend qu’ils ont fait de la défausse leur logiciel politique. Incapables d’assumer leur gestion entre 2014 et 2020, ils préfèrent accuser leurs prédécesseurs et leurs successeurs.

Depuis qu’ils ont quitté la mairie, c’est le même refrain : tout ce qui allait mal, c’était la faute des autres : hier Guy Durand, aujourd’hui Emmanuelle Gazel. Mais jamais la leur. Jamais.

Ne pas assumer, fuir leurs responsabilités, ils en ont fait une habitude. Ils l’ont prouvé en désertant le navire municipal avant la fin du mandat, abandonnant leurs électeurs en rase campagne, avant de vouloir aujourd’hui revenir sur le devant de la scène.

Pour autant, les faits sont têtus. Malgré une envolée des prix, malgré les efforts budgétaires sans commune mesure exigés aux collectivités territoriales par les dernières lois de finances, c’est bien sous le mandat Gazel que le taux communal de l’impôt foncier est resté inchangé, conformément à la promesse faite aux Millavois (52,09% depuis 2020).

Et c’est bel et bien l’équipe Saint-Pierre qui, en 2016, a imposé une hausse de 11,8%, préférant la facilité de taxer plutôt que de gérer. Aujourd’hui, ils cherchent à en rejeter la faute sur leurs prédécesseurs ou sur le gouvernement de l’époque. Mais chacun le sait : c’est bien eux et eux seuls qui ont décidé d’augmenter les impôts.

Concernant les bases fiscales : elles sont fixées par l’État et évoluent avec l’inflation. Entre 2022 et 2025, elles ont augmenté d’un peu plus de 17%, partout en France, conséquence directe de la flambée des prix et non d’une décision municipale. Une inflation touchant indifféremment les contribuables et les collectivités, impactant le budget communal, avec des coûts en hausse pour l’énergie, les matériaux et les services publics. Face à une telle poussée, la facilité aurait été comme en 2016 avec Saint-Pierre d’augmenter les taux et pénaliser encore un peu plus nos concitoyens. Malgré cette pression inflationniste, la municipalité Gazel a maintenu le cap, gérant les choses en interne. Face à cette conjoncture, laisser croire, comme le fait Millau en Action, que la ville aurait pu “geler les bases” relève de la pure démagogie électoraliste.

Une démagogie qui frôle le cynisme quand on sait qu’en 2020, la gestion Saint-Pierre a laissé une ville placée sous surveillance de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) avec une situation financière dégradée, grevée par une dette importante. Dette vouée à s’alourdir encore, en raison de projets surdimensionnés, insuffisamment financés et subventionnés. Mais là encore, Millau en Action se défausse et tente de rejeter la faute sur les effets exceptionnels liés au Covid.

Mais toutes les communes de France ont connu la pandémie et toutes n’ont pas été placées dans ce réseau d’alerte. Millau, si. Les services de l’État ont pointé noir sur blanc les causes de ce placement et le Covid n’a fait que révéler ce que Millau en action et un ancien maire à l’égo blessé n’acceptent toujours pas de reconnaître : une ville au bord du déséquilibre budgétaire.

Il est un lieu commun qui vaudrait que la gauche augmente les taxes et que la droite incarne la rigueur.

À Millau, c’est une municipalité de droite, qui a augmenté les impôts, laissé une situation budgétaire sous surveillance des services de l’État et fui la table du Conseil municipal avant la fin de la mandature pour tenter de revenir aujourd’hui.

Et c’est une municipalité de gauche, qui malgré les difficultés, n’a pas augmenté ses taux, a rétabli les comptes, stabilisé la dette et restauré la confiance auprès de l’État et des organismes prêteurs.

Pas du discours, la simple réalité.

À l’aube des municipales, nos concitoyens sont lassés de ces sempiternels jeux de ping-pong partisans.

Ils attendent de leurs responsables politiques qu’ils regardent devant eux, pas derrière.

Nous le disons avec force et conviction à Millau en Action et à son leader : on ne construira pas l’avenir de Millau sur de la rancœur et un esprit de revanche, mais sur la responsabilité, le travail et la vérité. »

Section Socialiste Gérard Deruy de Millau


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