« Les nouvelles annonces du ministère, ajoutées à l’ouverture du collège du Larzac, entraînent de lourdes conséquences pour le collège Marcel-Aymard, ainsi que les lycées Jean Vigo et la cité scolaire de Saint-Affrique.
Ainsi, à la rentrée 2023, 3 classes seront supprimées pour une baisse de seulement 55 élèves (une 5e, une 4e et une 3e), soit l’équivalent de 87 h d’enseignement. Les effectifs par classe atteindront une moyenne de près de 29 élèves (28 en 2022) avec 30 élèves en 3e (voire davantage dans les groupes de langues !) . Il va en découler une forte dégradation des conditions d’apprentissage des élèves.
Le ministère de l’Éducation nationale souhaite mettre en place une heure de soutien en mathématiques et en français en 6e (ce qui est tout à fait louable), mais ne donne aucun moyen pour cela. Au contraire, pour la financer, il supprime une heure de technologie en classe de 6e, pourtant encore inscrite dans les programmes réglementaires.
Le collège de la Cavalerie va ouvrir ses portes en septembre 2023 en suivant la même logique : les moyens attribués à ce nouvel établissement ne sont qu’un transfert de ceux supprimés dans les établissements alentour (Millau et Saint-Affrique). Autrement dit, on déshabille Pierre pour habiller Paul…
Pire que ça, on supprime plus de moyens que nécessaire à Marcel-Aymard, tandis que le collège du Larzac aura des effectifs très réduits à son ouverture (environ 20 élèves par classe). Si on voulait fortement inciter les parents à mettre leurs enfants au nouveau collège de la Cavalerie, on ne s’y prendrait pas autrement…
La Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale nous répond que les dotations données aux établissements aveyronnais sont honorables, puisque la moyenne départementale reste de 25 élèves par classe ; alors même que depuis 2017, celle du collège Marcel-Aymard a augmenté de 3 élèves par classe. Les inégalités se creusent avec des classes à 30 d’un côté (Millau) et des classes à 20 d’autre part (La Cavalerie).
Autre conséquence néfaste : des familles déménageant en cours d’année se verront refuser l’inscription au collège de Millau par manque de place, et seront donc obligées d’inscrire leur enfant au collège privé (à condition qu’il reste de la place), ou dans un collège d’une autre ville, ou encore seront dans l’obligation de passer par le CNED (cours par correspondance). C’est malheureusement déjà le cas depuis quelques années.
Pour défendre le service public et un enseignement de qualité auxquels les élèves ont droit, les professeurs demandent des moyens supplémentaires pour réduire les effectifs par classe et proposer de meilleures conditions de travail ainsi qu’une meilleure équité entre les établissements du bassin Sud-Aveyron. »
Les représentants syndicaux pour les professeurs du collège Marcel-Aymard
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