Dans une tribune, Sébastien David, maire de Saint-Affrique, interpellait les candidats aux élections législatives sur leur soutien et leurs solutions face à l’enjeu majeur que représente la construction de l’hôpital commun Millau Saint-Affrique. Cinq questions leur étaient posées. Jean-François Rousset, député sortant Renaissance et candidat à sa réélection, est le premier à lui répondre.
Sébastien David : Demain député, soutiendrez-vous, avec nous, le projet de l’hôpital commun Millau Saint-Affrique, sur le site des Cazalous, à Saint-Georges-de-Luzençon ?
Jean-François Rousset : Je suis à la fois Montlaurais et chirurgien retraité. L’enjeu de l’accessibilité me préoccupe, celui de la qualité des soins tout autant. Et je sais qu’on peut réussir les deux. Une bonne santé c’est avoir accès au bon soin au bon moment. Or entre l’hôpital commun et le patient, par exemple montlaurais, il y a l’infirmier, le médecin, le centre de soins des premières urgences, et enfin l’Hôpital commun. Dans le cas d’une urgence vitale, dans toutes les communes sans exception elle pourra être prise en charge par le SMUR qui est une unité de prise en charge pour le diagnostic, le traitement et le transport en situation d’urgence médicale. L’impératif d’accessibilité pour urgence sera donc garanti. Et pour avoir un matériel à la pointe et attirer des soignants, nous avons besoin d’un grand hôpital de référence pour tous les patients du sud Aveyron. Je suis donc pour l’Hôpital commun, j’ai fait venir la ministre de la Santé dès le lendemain de mon élection pour garantir les financements de l’État. Enfin on m’a désigné pour représenter la région au Conseil d’administration de l’ARS. La santé est au cœur de mon mandat et j’ai prévu un grand évènement citoyen le 7 octobre. Dès le 8 juillet, je relancerai son organisation.
Sébastien David : Demain député, comment faciliterez-vous le recrutement des médecins et soignants sur notre territoire, alors que le problème est national ?
Jean-François Rousset : Député de la majorité qui a supprimé le numerus clausus en 2018, le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine a augmenté de 30%. Parmi les lois votées, l’une porte sur la dernière année de médecine générale et crée des “docteurs juniors”. Dès 2026, ils seront 21 à venir exercer en Aveyron. Avec le maire de Saint-Affrique, nous avons accompagné l’installation du docteur Tournier à Saint-Affrique. Enfin, j’ai tout fait pour garantir le financement de l’hôpital commun, car c’est la pièce maîtresse de notre attractivité médicale. Je m’appuie aussi sur mes réseaux professionnels pour monter un maximum de partenariats avec les CHU de Toulouse et Montpellier.
Sébastien David : Demain député, comment vous différencierez-vous pour que médecins et soignants viennent chez nous plutôt qu’ailleurs ?
Jean-François Rousset : Pour que les médecins exercent chez nous plutôt qu’ailleurs, nous devons favoriser l’accès aux études médicales de nos jeunes. Pour le sud Aveyron, en tant que député « de la santé », j’ai impulsé la création de l’option santé au lycée Jean Vigo de Millau qui dès la rentrée 2023 a accueilli 35 élèves. Cette section va probablement amener plus de nos jeunes à faire ces études à Montpellier ou à Toulouse et naturellement une partie d’entre eux reviendra s’installer chez nous. L’attractivité du sud Aveyron est un vrai atout et c’est cette ruralité où il fait bon vivre que je mets en lumière chaque fois que j’interviens à l’extérieur.
Sébastien David : Demain député, en attendant l’ouverture de l’hôpital commun, comment vous positionnerez-vous pour conforter et maintenir l’offre sur les sites existants ?
Jean-François Rousset : Le maintien des services existants a toujours été défendu par l’ensemble des élus du département, c’est fondamental. En parallèle, j’ai beaucoup œuvré à l’échelle de la France pour décharger nos hôpitaux. Plusieurs réformes ont permis de mieux orienter les patients pour limiter au maximum la pression sur nos hôpitaux et les professionnels de soins qui y exercent. On ne remerciera jamais assez nos soignants pour leur travail, c’est d’abord grâce à eux que nous avons un soin de qualité. C’est aussi pour eux que nous devons avancer très rapidement pour consolider l’offre de santé de notre territoire.
Sébastien David : Demain député, comment rassurerez-vous tous les protagonistes de la santé inquiets ou circonspects sur ce projet ?
Jean-François Rousset : Tout d’abord, le futur hôpital renforce l’accueil puisqu’au global, il prévoit une augmentation du nombre de lits disponible par rapport à l’addition de l’existant sur Millau et Saint-Affrique. Le nouvel hôpital disposera des dernières technologies, donc ça sera un confort de travail. Enfin, il va permettre d’attirer des soignants, et ça aussi c’est essentiel pour soulager les équipes actuelles, sans cesse sous pression.