« Nous avons de multiples raisons d’être fiers du bilan de cette année 2018 qui vient tout juste de s’achever, s’est félicité Pascal Colombert. Il reste le fruit d’un ouvrage associatif de très longue durée ; des années de collaboration, d’implication, d’anticipation, de concertation, d’intelligence collective, de remise en question également. Un seul leitmotiv pourtant : ajuster notre action au plus près des besoins des habitants de notre si chère cité millavoise ».
Avec sa voix posée et pourtant si affirmée, Pascal « le sage », la « force tranquille », comme l’a appelé l’adjointe à la culture Karine Orcel, a rappelé à qui voulait l’entendre la chance d’être implanté en centre-ville, en soulignant que la MJC « agit ici, en ce cœur de ville, pour le faire vibrer, palpiter, pour que la force soit avec ses habitants et avec les associations locales qui occupent une place si importante dans la dynamique de notre cité ».
Et de rappeler que depuis plus de 20 ans, la MJC « est particulièrement honorée de se voir conforter dans la responsabilité qu’elle occupe au titre de la gestion et de l’animation de cet équipement municipal (le Créa, ndlr), dont la vocation éducative, culturelle, sociale n’a jamais été remise en question ».
« L’éducation ne peut être astreinte à une vision strictement comptable »
Le président Colombert n’a pas manqué d’évoquer sa peur « que pourrait cristalliser la remise en question de notre action éducative, au seul motif irrémédiable de l’austérité financière », rappelant que près de 1000 jeunes sont concernés chaque année.
« L’éducation est un sanctuaire et ne peut être astreinte à une vision strictement comptable, qui dénigre fondamentalement l’individualité. Apprendre à faire plus avec moins n’est pas concevable en terme d’éducation. Volume et pédagogie sont deux concepts qui ne peuvent pas faire bon ménage », a martelé Pascal « le sage ».
« Si tel était le cas, nous pourrions très sérieusement nous inquiéter pour l’avenir de nos enfants et de notre société ».
Deux ans de travaux
« 2019 et même 2020 apporteront un nouveau visage au Créa, des travaux importants nous imposeront de la patience, mais aussi redonneront sa superbe à cet ouvrage qui en a bien besoin », a souligné le président de la MJC.
Après avoir souligné « à quel point la CA de la MJC et son directeur Hervé Marcillac ne comptent pas leurs heures au service de cette structure (MJC/Créa, ndlr) », et le « rôle central de la MJC en cœur de ville », Karine Orcel a rappelé que les travaux allaient (« enfin ! ») commencer à la fin du mois. « Un travail de longue haleine, qui a demandé de la patience, de l’endurance et de la ténacité et sur lequel nous avons travaillé en étroite collaboration avec la MJC… contre vents, tempêtes et marées… »