Nous repartirons cette semaine du côté du Mas Maury, où nous étions samedi dernier, pour aller voir derrière cette ferme, une curiosité. Il s’agit du rocher de Péira Aiga (pierre de l’eau).
En s’approchant, on remarquera qu’une conque naturelle a été quelque peu remaniée par l’homme afin de recueillir l’eau pluviale, eau qui faisait tant défaut quand il s’agissait de faire boire les brebis en période de sècheresse, celle de la citerne ne suffisant pas la plupart du temps.
Quand l’eau commençait à se faire rare, on amenait les brebis à la fontaine assez éloignée de Saint Martin, mais le plus souvent, c’est ici que le berger venait avec ses brebis.
Ce rocher à une double fonction. En descendant dans la doline que domine cette Péira Aiga, nous arrivons au pied de son roc en surplomb. Celui-ci à servi de baume-jasse aux brebis et à son berger.
Rappelons les propos d’Alain Bouviala sur le sujet :
« Tout randonneur peut s’abriter dans l’une de ces excavations naturelles, auvent rocheux ou entrée de la grotte, que parfait en façade un mur en pierres, sèches, ou liées au mortier, parfois percé d’ouvertures.
L’intérieur, pour peu qu’on y prête attention, révèle souvent des traces d’aménagements, dénotant d’ancien lieux de vie… L’esthétique des baumes est des plus heureux ; de par les matériaux in-situ utilisés, elles se fondent dans le paysage, ce qui peut-être les a préservées des déprédations humaines ».
Péira Aiga est inconnue des cartes et des guides touristiques, c’était pourtant un abri utilisé encore au siècle dernier qui avait une importance capitale pour le Mas Maury tout proche.
Aujourd’hui les murs ont tendance à s’écrouler, derniers témoins de son existence passée.
Marc Parguel