Le harcèlement sexuel et les agissements sexistes dans les relations de travail ne sont pas des phénomènes marginaux. Ces violences, peu exprimées et peu dénoncées concernent particulièrement les femmes.
Le résultat des études menées sur ce thème est accablant : au cours de sa vie professionnelle, 1 femme sur 5 est confrontée à du harcèlement sexuel, 70 % des cas ne sont pas dénoncés auprès de l’employeur (étude IFOP de 2018). Les victimes se dirigent souvent vers des personnes extérieures à l’entreprise, peu vers les syndicats.
– La lutte pour défendre les femmes au travail et pour l’égalité professionnelle fait partie des priorités de la CFDT. Depuis 2009 avec ses revendications « Femmes Respecté.e.s » elle s’est engagée contre les discriminations, les violences sexuelles et sexistes au travail. Elle agit pour que le harcèlement sexuel soit légalement défini, pour que la lutte contre les agissements sexistes soit codifiée, pour que ces questions soient prises en charge au sein des entreprises et établissements. Un pas est franchi.
– La loi Avenir impose depuis le 1er janvier 2019 aux entreprises et établissements d’au moins 250 salariés d’avoir un référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. Cette nomination doit se faire au sein du Comité Social Economique instance représentative des représentants élus du personnel. Le référent est chargé d’orienter, d’informer et d’accompagner les salariés dans sa lutte contre ces violences subies. Une pratique syndicale de prévention et de négociation peut se faire et se développer. Lever le tabou et les non-dits peuvent s’appuyer par une information syndicale et un accompagnement. La CFDT s’implique dans la formation des référents pour une meilleure prévention et défense des victimes de ces agissements inacceptables.
Dans et hors de l’entreprise, c’est un seul et même combat contre les violences faites aux femmes, il doit continuer à se renforcer. La CFDT continue à le mener aux côtés des associations et sur les lieux de travail pour que, elles aussi, soient enfin respectées.
CFDT UL Sud Aveyron