« Aides à domicile : les abandonnés ? »

Millavois.com
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Après des semaines de confinement, la vie d’avant reprend son cours petit à petit. Pour Force Ouvrière, il est impératif de ne pas répéter les erreurs du passé. Tout le monde s’accorde à dire que l’implication durant cette crise de différents secteurs, bien souvent ignorés, a permis de continuer à couvrir l’essentiel de nos besoins et, grâce aux mesures de protection, à limiter cette pandémie.

Tout le monde s’accorde à dire que ceux qui sont restés chez eux ont participé aussi à freiner la propagation du Covid 19. Les salariés, invités à maintenir une activité, l’ont fait sans calcul et en pleine conscience des risques.

Le 15 avril 2020, le gouvernement annonçait des négociations pour l’attribution d’une prime pour les salariés des EHPAD et de l’aide à domicile d’un montant de 1000 € à 1500 €. Aujourd’hui, on nous dit que cela est incertain pour cette dernière. Force Ouvrière comme d’autres acteurs du secteur dénonce une trahison du gouvernement.

Dans cette activité qui emploie en majorité des temps partiels, le salaire moyen est inférieur à 1000 €.

Il serait temps maintenant de reconnaître l’implication sans failles de tous ces acteurs, à commencer par une revalorisation salariale digne de ce nom. Mais aussi, par mesure de reconnaissance, un bon coup de pouce pour celles et ceux qui le réclament serait un geste fort et dans la logique des choses. Force Ouvrière dans un courrier adressé, le 15 avril, au président du Département a demandé d’ouvrir des négociations avec tous les interlocuteurs pour la mise en place d’une prime pour le secteur de l’aide à domicile.

Depuis des mois et des années, ces femmes et ces hommes demandent une reconnaissance de leur métier. Aucun salarié de ce secteur n’a rechigné à continuer à s’occuper des personnes dépendantes ou handicapées à leur domicile. Malgré le danger évident, elles et ils ne se sont pas dérobés pour continuer le lien social dont tout le monde a besoin. Les conditions de travail ont été difficiles à appréhender, déjà qu’elles n’étaient pas simples !

Force Ouvrière rappelle que bon nombre de ces salariés se restaurent dans leur voiture, le midi, été comme hiver, que des centaines de kilomètres sont parcourus chaque jour, que les horaires sont souvent en décalage avec une vie de famille sereine. Force Ouvrière demande que la communauté aveyronnaise prenne en charge cette reconnaissance méritée et juste. Il ne doit pas y avoir de laissés pour compte et, notamment, encore une fois, les aides à domicile. Sans leur implication, bon nombre de bénéficiaires auraient dû être hospitalisés dans des établissements de santé déjà surchargés.

Si rien ne doit servir de leçon, Force Ouvrière s’attachera à rappeler l’évidence et appellera à une forte mobilisation pour mettre en valeur les oubliés d’un étrange épisode de nos vies. Ce que nous revendiquons, c’est une prime de reconnaissance pour tous les travailleuses et travailleurs de l’aide à domicile, pour le devoir accompli dans cette situation si particulière.

Syndicat Départemental de l’Action Sociale FO Aveyron

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