L’intersyndicale CGT SUD du centre hospitalier de Millau avait déposé un préavis de grève pour la journée de vendredi 18 décembre. La situation ayant évolué en la faveur du personnel et de la demande des syndicats, ils ont décidé de lever le préavis.
La motivation de l’intersyndicale concernait « la non-tenue du Conseil de surveillance » au centre hospitalier de Millau. Assimilé à un conseil d’administration il définit les orientations de l’établissement et contrôle la gestion financière et l’organisation des pôles d’activité et aurait dû voir nommer Emmanuelle Gazel, la maire de Millau en tant que représentante de la mairie parmi les différents représentants des instances concernées.
« Outre les raisons politico-administratives », cette absence de Conseil, pour Pierre Jean Girard (Sud santé) « n’est pas sans poser de problème et elle est volontaire » : sans Conseil de surveillance, il n’y a pas de Commissions administratives paritaires locales (CALP) bis annuelles qui déterminent les notes des agents, les grades… Pour les syndicats, cette posture est « méprisante et pénalise les agents ».
« Il ne manque qu’une signature en bas d’une page de la part de l’ARS pour que se tienne le Conseil de Surveillance de l’Hôpital. Comment ne pas interpréter cet acte de l’ARS autrement que comme du mépris ? Les agents ne pourront pas contester ni leur note ni leur notation dans les délais légaux. Ceux qui doivent prendre leur retraite vont devoir différer leur départ pour bénéficier d’un éventuel avancement ».
Malgré les demandes répétées de l’intersyndicale, la direction du centre hospitalier et l’ARS « à tardé à revenir vers les syndicats » jusqu’à aujourd’hui explique Corine Mora représentante de la CGT « et certainement face à la pression des médias locaux et du préavis de grève ».
L’intersyndicale a finalement été reçue ce jeudi 17 décembre au centre hospitalier de Millau. D’après elle, la direction du centre hospitalier de Millau « s’est engagée sur la tenue d’un Conseil de surveillance fin décembre avec deux points à l’ordre du jour : l’élection du président du Conseil de surveillance et l’élection du représentant à la CAPL. Sur ces bases, la prime de service pourra être versée en décembre normalement ».
La direction de l’hôpital de Millau explique « ne pas avoir fait trainer les choses, mais employer un prestataire extérieur pour gérer les éléments de paye, d’où le report ».
« Je n’ai contacté les syndicats que quand j’ai été sûr » dira Didier Bourdon le directeur de l’hôpital.
Quant aux « accusations » qui laissaient sous-entendre que « le conseil était retardé entre autres choses, pour des raisons politiques et pour cacher un bilan de fonction de l’ordre du mirage », le directeur les a balayées d’un revers de main.
« S’il y a des intérêts cachés, ce ne sont pas les miens, personne n’a intérêt à retarder la nomination de madame Gazel au Conseil de surveillance. Quant à mon bilan, je le ferai dans la sérénité : tout le monde connait mon bilan, chaque professionnel au sein de l’hôpital sait ce qui a été fait et ce qu’il reste à faire ».
En attendant « avec impatience » ce rendez-vous, l’intersyndicale CGT Sud reste plus que jamais déterminée vigilante et active, mais il n’y aura pas de grève aujourd’hui au centre hospitalier de Millau.