[dropcap]L[/dropcap]orsque nous avons engagé les travaux de la place du Voultre dans le mandat précédent, un long travail de fouilles et de répertoriage des éléments du patrimoine avait été réalisé préalablement à la démolition.
Une croix en pierre surplombant des motifs symboliques, gravée dans l’immeuble déconstruit avait été sauvegardée dans le but de la réhabiliter et la réinstaller afin de conserver les traces de notre Histoire dans ce lieu qui en est chargé.
Mais il faut croire que Madame Gazel n’aime ni la culture ni le patrimoine. On aurait pu y croire après qu’elle ait viré du jour au lendemain sans concertation le Silex et le FabLab du Créa pour y mettre les archives municipales, donnant ainsi une priorité « Manue » militari au patrimoine sur un projet jeune, innovant, collectif. Mais non, il n’en est rien en fait.
Mme Gazel et son conseiller aux travaux M. Grégoire, ont tout bonnement décidé, d’autorité comme toujours, de ne pas restaurer cette croix pour la réinstaller, et de la mettre au rebut. Au prétexte qu’elle n’était pas à leur goût et qu’ils l’estiment non restaurable : ils jettent donc, « oubliant » toutes les techniques qui existent aujourd’hui (résines, sablage, etc.).
Ainsi elle décide de tirer une croix sur un pan de l’Histoire de Millau et de faire place nette pour son histoire à elle. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas croyant et ne défends aucune église. C’est simplement mon respect pour le patrimoine historique de notre ville, et le respect des engagements pris qui me font réagir. Mais avouons que cette histoire de croix (en attendant la bannière) revêt bien des symboles pour notre nouvelle maire.
Alain Nayrac,
Ancien adjoint à l’urbanisme
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