Elections départementales. Le Printemps Aveyronnais « défend un bouclier rural »

Fanny Alméras
Fanny Alméras
Lecture 5 min.
Valentin Artal, Solveig Letort, Sophie Tarroux et Thierry Perez-Lafont. © Millavois.com

[dropcap]A[/dropcap]près la présentation de l’équipe du « Printemps Aveyronnais » il y a quelques semaines, c’est le programme à l’échelle du canton qu’ont souhaité aborder Solveig Letrort et Valentin Artal lors d’une conférence de presse ce jeudi 10 juin à l’ombre de l’olivier de la place des Consuls.

Accompagnés par leurs remplaçants Sophie Tarroux et Thierry Perez Lafont, les candidats de la liste soutenue localement par le PS, le PCF, EELV et La France Insoumise ont présenté les grandes lignes de leurs propositions pour leur canton de Millau 2.

« Après la forme, le fond » a déclaré, celle qui est tombée dans la marmite écologique « dès sa naissance, baignée dans un univers d’engagement avec des parents déjà écologistes dans les années 60-70 ».

Comme Solveig Letort, Valentin Artal et les autres candidats « sont des gens de terrain et porteront les idées et les valeurs du printemps aveyronnais » qu’ils veulent décliner à l’échelle cantonale sur des cas précis de leur territoire.

Il est urgent d’agir face à la crise économique, écologique, sociale, climatique. Nous sommes à un point de bascule, il faut essayer autre chose que cette voie néo-libérale que nous suivons depuis 50 ans et les compétences et le rôle du département permettent vraiment d’entamer une transition ».

Solveg Letort. © Millavois.com

Le 12e canton de l’Aveyron

Le canton de Millau 2 est le douzième canton dans le département du douze, les candidats ont logiquement présenté douze propositions « qui vont de la petite enfance au grand âge » avec des exemples concrets sur mesure pour les villages, hameaux et les habitants de leur canton.

« Accompagner, réduire les fractures sociales ».

Dans le domaine de la petite enfance et l’enfance, par exemple, Valentin Artal explique ambitionner de mettre en place « une vraie politique de proximité des services publics » en diversifiant les accueils comme les mini-crèches et en créant le « bus des bouts de choux ».

Valentin Artal. © Millavois.com

Il sillonnerait les routes pour « mailler le territoire pour accompagner les jeunes parents » et répondre à leurs questions ou apporter des conseils sur des sujets aussi larges que la sexualité, la garde d’enfant, l’accouchement, les droits des femmes… ». Un parrainage de proximité viendrait compléter les dispositifs existants pour les jeunes, mineurs isolés ou en situation de handicap. Il s’agirait d’un « système qui mettrait en relation les enfants et une personne bienveillante pour partager des temps d’activité, de loisirs… »

Dans les collèges des distributeurs de protection périodiques seraient installés pour les jeunes filles et la restauration collective tendrait vers une majorité de bio et de local, « un levier pour accompagner la filière agricole »

« Protecteur social », le département s’associerait avec les autres départements qui expérimentent le revenu universel de base inconditionnel dès 18 ans ainsi que le soutien de structures pour les seniors avec une réflexion menée sur des logements à mi-chemin entre le domicile et l’ehpad. Ces habitats intergénérationnels, partagés pourraient voir le jour à l’école d’Aguessac qui aura déménagé en septembre et à l’ancien presbytère de Saint-Jean du Bruel.

« Proche des habitants »

L’équipe du Printemps aveyronnais souhaite « agir au plus près des habitants en menant également une politique culturelle en phase avec le territoire et en favorisant l’accès à la culture pour tous ».

La culture n’est pas un supplément d’âme, elle est essentielle pour tous et partout ».

Pour la rendre accessible, c’est une culture « non élitiste » et les lieux culturels qui se développeront dans le canton. L’espace « Noria » à Saint-Jean du Bruel serait par exemple reconverti en une salle de cinéma et de théâtre.

Les candidats portent « l’art de vivre aveyronnais fondé sur la simplicité des échanges ». La mise en œuvre de ce programme cantonal naîtra dans des expérimentations « en phase avec un territoire rural mis en valeur harmonieusement et protégé et en s’appuyant sur des initiatives locales, solidaires et citoyennes. Derrière chacune d’entre elles, une main verte protectrice pour un aménagement durable et une transition sociale, économique, touristique engagée vers le printemps aveyronnais ».

Le programme du « Printemps Aveyronnais »

Partager cet article