Millau. Philippe Mallaroni reçoit la médaille de Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques

Yannick Périé
Yannick Périé
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Il flottait comme un petit air d’île de Beauté, ce vendredi 18 novembre en fin de matinée, sur le site du Pôle d’Enseignement Supérieur de Millau, esplanade François Mitterand.

Il faut dire que Philippe Mallaroni, directeur de Millau Enseignement Supérieur – CNAM, est rentré dans l’amphithéâtre comme les joueurs du SOM Football pénétraient sur la pelouse du Parc des Sports lorsqu’il était président du club : au son de la musique corse.

Un moment particulièrement émouvant pour le directeur du CNAM, qui, en présence qu’une quarantaine de personnes, s’est vu remettre les insignes de Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques (distinction créée sous Napoléon…) des mains de Talal Masri, professeur des universités et directeur de l’IPST CNAM (Institut de la Promotion Supérieure du Travail – Conservatoire national des arts et métiers) de Toulouse.

L’impact économique du Viaduc de Millau

Les différentes interventions ont permis d’en apprendre un peu plus que la personnalité de l’intéressé. Né à Casablanca en 1960 d’un père corse, Ange, et d’une mère aveyronnaise, Christiane, Philippe Mallaroni a fait ses études à l’Université de Montpellier, en sciences économiques. Il est arrivé à Millau en 2004 avec une double casquette, celle d’un chef d’entreprise et celle d’un « intervenant de qualité » dans le domaine de l’enseignement, notamment en matière d’économie. Une de ses premières missions à la tête du CNAM aura été d’étudier l’impact économique de la construction du Viaduc de Millau.

« Philippe Mallaroni est quelqu’un sur qui l’on peut compter », a déclaré Christophe Fourcadier, président de Millau Enseignement Supérieur, centre du Conservatoire National des Arts et Métiers. « C’est quelqu’un qui a marqué l’histoire de la structure », a-t-il affirmé en mettant en avant « sa richesse de tempérament et de caractère ».

Philippe Mallaroni a enseigné à tous les niveaux et dans différentes structures, que ce soit à l’université de Montpellier, l’Institut Universitaire Champollion, mais aussi auprès de différentes collectivités comme le Conseil Départemental ou le Conseil Régional.

Outre son poste de directeur du CNAM de Millau, il a occupé divers postes de responsabilité dans le domaine sportif, en devenant par exemple président du SOM Football avant d’intégrer le staff de l’Olympique d’Alès en Cévennes (National 2) en tant que manager général, poste qu’il occupe actuellement.

« Sans son arrivée au club, nous n’en serions pas là, a déclaré Didier Bilange, président de l’Olympique d’Alès en Cévennes (et PDG de Jubil Interim). Actuellement en National 2, le club espère gravir les échelons et pourquoi pas se professionnaliser…

« Il est passionné et il est passionnant »

« La première des choses qui m’a marqué chez Philippe, c’est son dynamisme, son énergie à tout casser. Il s’est battu année après année pour développer le CNAM à Millau. Il a une conviction inébranlable, c’est que sur ce territoire, il y a besoin d’enseignement supérieur. Cet enseignement supérieur c’est de la promotion sociale, ça aide les personnes à rester sur le territoire et y développer des entreprises, c’est son fer de lance. Pour cela il faut se battre, et Philippe l’a fait », a déclaré de son côté Louis Randriamihamison, directeur régional du CNAM, avant de prendre pour exemple la création dès le début du diplôme d’ingénieur en informatique, qui a lieu à Millau en partenariat avec 2ISA, et qui a abouti quelque temps après à la création du pôle excellence en informatique.

Ayant un mot pour chacune des personnes présentes, dont l’ancien ministre et ancien député-maire de Millau Jacques Godfrain, Philippe Mallaroni a laissé parler son cœur.

« Philippe porte haut les couleurs du CNAM et ses trois missions fondamentales : la formation professionnelle, la recherche, parce quand il fait des études dans divers domaines et qu’il donne ses études aux collectivités ou aux entreprises, c’est de la recherche, et la diffusion de la culture scientifique et technique, en faisant des conférences dans beaucoup de domaines. Si vous n’avez pas assisté à une conférence de Philippe, il faut y aller : il est passionné et il est passionnant, c’est un formidable orateur », a conclu Louis Randriamihamison.

Philippe Mallaroni est aujourd’hui marié à Catherine, et ils habitent tous les deux à Montpellier. « Chez nous, les vacances ça n’existe pas, et le repos c’est une ou deux heures par ci par là », a confié Cathy, en témoignant des « milliers d’heures de travail que Philippe fait chez nous ». « C’est un suractif, c’est ce qui lui permet d’avoir toute cette énergie. »
Philippe Mallaroni et Louis Randriamihamison.
Talal Masri, directeur de l’IPST CNAM.
Au micro, Claude Assier, conseiller départemental qui représentait Arnaud Viala, président de l’Aveyron.
Séverine Peyretout, conseillère municipale, représentait la maire de Millau, Emmanuelle Gazel.
Jean-Michel Beaumevieille, membre du conseil d’administration de Millau Enseignement Supérieur.
Talal Masri et Philippe Mallaroni.
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